• De Cajarc à Limogne-en-Quercy.

    Beau matin ensoleillé et frais (y a pas d'gag).

    Jeudi 30 mars.

    Pendant que Martine franchit le Lot, je reste sur la rive droite.

    Jeudi 30 mars.

    Le nom de ce village m'évoque l'Afrique de l'Est...

    Jeudi 30 mars.

     

    Jeudi 30 mars.

     En février 2021, une Latoulzanienne a été tué dans l'effondrement de la falaise sur sa maison. L'investissement prévu pour la sécurisation de la falaise avait-il été réaffecté au remplacement des panneaux routiers ?

    Jeudi 30 mars (billet en cours de rédactionnement).

     

    Jeudi 30 mars.

    J'engage la conversation avec un Latoulzanien.

    Jeudi 30 mars.

     

     

    Jeudi 30 mars.

    Sur la rive gauche, Saint-Cirq-Lapopie. Ce village mérite le voyage ! À condition d'habiter pas très loin, faut pas déconner.

    Jeudi 30 mars.

    Je parcours le causse à la recherche d'un bivouac.
    Je trouve un très beau lavoir olympique :

    Jeudi 30 mars.

    Nous nous installons dans un champ en bordure du GR.

    Jeudi 30 mars.

     

     

    Jeudi 30 mars.

     


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  • De Faycelles à Cajarc.

    Mercredi 29.

    Un chien se cache dans cette photo. Saurez-vous le trouver ?

    Mercredi 29.

    Mercredi 29.

    Mercredi 29.

    Les plus de 65 ans reconnaîtront aisément une
    Ford Vedette :

    Mercredi 29.

    Dolmen de Pech Laglaire 2 (on se retient d'ajouter "Le retour") :

    Mercredi 29.

    Martine parcourt le causse, et pendanstan je suis le Lot, ses méandres, ses falaises :

    Mercredi 29.

    Mercredi 29.

    J'arrive à Cajarc, village immortalisé il y a 40 ans par Coluche.

    Mercredi 29.

    Je cherche un emplacement, dans une véritable clavicule :

    Mercredi 29.

    Le thermomètre n'indique que sa propre température, mais quand même.

    Nous camperons à proximité du Lot :

    Mercredi 29.

    Mercredi 29.

    On croirait voir Napoléon contemplant les pyramides (Figeac n'est pas loin).

    Mercredi 29.

     


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  • Photos réglementaires du départ de Montredon :

    Mardi 28.

    Mardi 28.

    Passé Figeac, j'arrive assez vite à Faycelles, très joli village :

    Mardi 28.

    Mardi 28.

    Je reçois un appel de Max, avec une photo où il pose devant une Peugeot 202. Il a la flemme de la poster sur son blog.

    Mardi 28.

    Mardi 28.

    Mardi 28.

    Martine est attendue à côté de l'église :

    Mardi 28.

    Un chien se cache dans cette photo. Saurez-vous le trouver ?

    Mardi 28.

     

     


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  • Je, Max soussigné, déclare que j'en ai marre d'écrire mon blog, et vous renvoie au blog de Mix (alias Michel)

    clinamen.eklablog.com
    onglet "Chroniques maxiennes".

    Si j'ai des choses à dire, je les lui transmettrai, il vous les transmettra.



     

    Lundi 27 mars

    De Sénergues à Montredon, environ 40 km.

    Lundi 27.

    Lundi 27.

     Lundi 27.

     Arrivée à Conques.

    Lundi 27.

    Lundi 27.

    Lundi 27.

    Lundi 27.

    Y a pas que les vieilleries qui sont jolies. Voici l'entrée de la mairie :Lundi 27.

    Lundi 27.

    Lundi 27.

    Max est d'une corpulence fine. En 2009, nous avons eu du mal à passer sur ce pont en Mégane, avec quelques centimètres de chaque côté. Avec le camion, ce serait très facile, les roues sur les parapets.

    Lundi 27.

    Lundi 27.

    Lundi 27.

    Lundi 27.

    Lundi 27.

    Ici, on se croirait en Corse :

    Lundi 27.

    Je ne suis pas sûr que ça amuse mes amis corses.

    Martine et Max devraient surgir de ce chemin :

    Lundi 27.
    Mais une variante mal signalée du GR65 les égare quelques kilomètres plus au sud. Nous nous retrouvons grâce à la photo d'une chapelle, Saint-Roch bien sûr, que Martine m'avait envoyée. Je m'y étais arrêté pour cause de panorama, et il m'avait fallu plusieurs minutes pour me rendre compte de la correspondance entre la photo et l'endroit où j'étais.

    Lundi 27.

    On ne voit manifestement pas la chapelle sur la photo précédente.

    Je ne trouve pas d'endroit pour bivouaquer : l'agriculture occupe tout l'espace. De plus, Martine étant victime d'un orgelet, nous devons  descendre du plateau pour trouver une pharmacie. Puis nous passons Decazeville, pas très joli, pour nous arrêter à Montredon, pas très joli non plus, mais quand même. Nous campons au pied de l'église et des WC attenants.


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  •  Départ :

    Dimanche 26 mars.
    Arrivée à Sénergues.

    Dimanche 26 mars.

    Le billet d'aujourd'hui du Mix :

    De Fonteilles à Sénergues.

    Belle journée en perce pective.

    Dimanche 26

    Je trouve du pain dans le village de Campuac, environ 400 habitants, dont un jeune boulanger qui affiche dans sa boutique un drapeau bleu-blanc-rouge. Le bleu est constellé des étoiles du drapeau européen, le rouge de la croix occitane. Il est probablement heureux d'habiter son village, mais je le sens incapable de beugler "on est chez nous !" au milieu d'abrutis décérébrés. Je ne lui fais pas part de mes réflexions, sinon tacitement.
    Je lui demande où trouver de l'eau pour remplir les jerrycans, il m'accompagne sur la place, fier de me montrer les nouveaux aménagements de la municipalité. Je ne retourne pas lui dire qu'il est impossible de glisser un jerrycan sous le robinet.

    Dimanche 26

    Je parcours le plateau à la recherche d'un point d'eau.

    Dimanche 26

    Dimanche 26

    Oui, c'est bien de la neige à l'horizon nord : le Plomb du Cantal & montagnes environnantes.
    À Golinhac, un quidam m'envoie au stade, où je trouve des robinets utilisables. Ce village de moins de 399 habitants est bien équipé, probablement grâce à la redevance versée par EDF pour son barrage sur le Lot.
    Je suis rejoint par un vieil homme, qui, fier lui aussi de cet équipement moderne, me pousse à utiliser les WC. Il insiste, me montrant qu'ils sont installés dans le local de l'arbitre, ce qui explique que je ne les ai pas trouvés.

    Dimanche 26

    Il oriente la conversation vers la production d'électricité : il a manifestement été marqué par la construction du barrage, qui a dû bouleverser le paysage de son enfance. Il m'explique tout le bien qu'il pense des crues (que le barrage doit maintenant contenir). Il a d'ailleurs écrit un livre sur le sujet, mais c'était il y a longtemps, et il ne se souvient plus quels sont les nombreux avantages des crues.
    Le plein effectué, je me mets à la recherche d'un bivouac.

    Dimanche 26

    Et je trouve un p'tit coin d'paradis, dans le village de Sénergues.
    Le village :

    Dimanche 26

    Dimanche 26
    Dimanche 26
    Le p'tit coin d'paradis :

    Dimanche 26
    où j'installe mon bureau :

    Dimanche 26
    Le paradis est représenté ici par une abominable statue de la Vierge, nichée (sans niche) dans l'angle de la maison qu'on voit de la fenêtre de mon bureau.

    Nous sommes sur le passage du chemin de Saint-Jacques. Une jolie petite église nous sépare des traditionnels WC publics propres et tout (non documentés ici) quasi systématiquement présents sur le tracé du GR65.

    Dimanche 26

    Après environ 20 km de marche, Martine & Max arrivent en milieu d'après-midi devant le camion. C'est l'avantage de l'appartement au pied des pistes.

    Un couple, elle 82 ans, lui 93, nous racontent leur vie à Sénergues. Il était plâtrier-peintre-décorateur, et ce dont il est le plus fier est sa restauration de l'abominable Vierge censée décorer la place. Je réoriente la conversation avec une grande habileté (mon visage ne trahit pas mon opinion, ce que je ne sais pas toujours faire).

     

     

     

     


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  • Le ciel est bien gris...
    Belle grimpette dès la sortie d'Espalion.
    Après 2 heures de marche, de nouveau la pluie, la grêle, le vent. Max pas content !
    Je trouve un abri, sous le porche d'une église.

    Samedi 25 mars.

    Cette église est plus étanche que le K-Way de Martine. Elle appelle le Mix, qui retourne à Espalion compléter sa garde-robe.
    La pluie cesse, nous repartons et croisons le Mix dans un hameau.
    Quelques heures plus tard, nous retrouvons le Mix dans une forêt.

    Samedi 25 mars.

    Le billet d'aujourd'hui du Mix :

    D'Espalion à Fonteilles (commune de Golinhac).

    Il fait beau et chaud. Ou presque :

    Samedi 25

    Samedi 25

    Aujourd'hui, je veux visiter le trou de Bozouls. Qu'est-ce que le trou de Bozouls ? Je ne sais pas, c'est pour ça que je veux y aller.
    Eh ben c'est ça, pas un trou à proprement parler, mais c'est bien du domaine du cave surplombé par du vexe, avec au fond le Dourdou, rouge des sédiments ferreux :

    Samedi 25

    Samedi 25

    (Malheureusement, le ciel gris écrase le relief).

    Je suis secoué par des rafales de vent et une belle averse. Martine doit apprécier ses chaussures imperméables et son pantalon de pluie. Elle m'appelle justement, pour me faire part de l'inétanchéité de son K-Way et se réjouir de la présence d'une église. Max se réjouit encore plus.

    À leur demande, je retourne à Espalion pour acheter un K-Way et une cape. À ma sortie d'Espalion, le soleil point, il n'y a plus d'urgence.

    Ma route croise celle de M & M à Verrières. Ce hameau mérite une visite, et moi je mérite de le visiter.

    Samedi 25

    Samedi 25

    Samedi 25

    Samedi 25

    Je croise Max qui sort du hameau, accompagné de Martine, avant de reprendre la route.
    Estaing au bord du Tlo :

    Samedi 25

    La route débouche sur un plateau environ 300 m plus haut.

    Samedi 25

    Je trouve un emplacement pas loin du GR.

    Samedi 25

     


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  • Dehors, un paysage enneigé à perte de vue.
    Nous ne marchons donc pas, je comprends que Martine envisage de revenir faire cette étape à la belle saison.
    Petite visite de Saint-Côme-sur-Olt, célèbre pour son clocher tors :

    Vendredi 24 mars.

    Malgré le parapluie, j'apprécie pas trop la visite du village sous la pluie.

    Vendredi 24 mars.

    J'apprends l'expression "tenir le haut du pavé".

    Vendredi 24 mars.

    Nous arrivons à l'étape du jour, Espalion, que nous visitons aussi. Martine s'achète un pantalon de pluie et des chaussures du même acabit. Rien pour me protéger, moi.
    Nous dormons sur un parking au bord du Lot. C'est là, au fond :

    Vendredi 24 mars.

    Le billet d'aujourd'hui du Mix :

    Nos duvets sont vraiment de bonne qualité. Même Max n'a pas eu froid.
    Pas de marche prévue dans la neige, nous avançons en camion...
    Un grand bâtiment, sinistrement gris dans la neige, nous rappelle le film Shining.
    Ou plutôt me rappelle Shining : Martine ne voit pas le rapport.

    Vendredi 24

    Et ça ne s'améliore pas au virage suivant, ces bâtiments nous apparaissent lugubres.

    Vendredi 24

    La route descend, de 1200 m à 300 m d'altitude.
    Nous faisons un petit tour dans les rues de Saint-Côme-d'Olt.
    Olt, c'est le Lot. Ça aurait pu être Otl. Ou Lto.

    Vendredi 24

    Vendredi 24

    Vendredi 24

    Vendredi 24

    Vendredi 24 

    Vendredi 24

    Puis nous arrivons à Espalion, où nous passerons la nuit. C'est au bord du Tol.

    Vendredi 24

    Y a un pont, qui n'abrite pas de la pluie.

    Vendredi 24

    Martine s'achète des chaussures et un pantalon imperméables.
    Le vendeur vient de Marseille, où il ne supportait plus l'insécurité. Ici, ses vêtements sont exposés dans la rue, sans surveillance particulière, il apprécie.


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  •  

    Nous partons tôt, Martine s'est bien équipée, elle doit prévoir du froid : gants, K-Way, bâtons fourrés. Départ immédiat, le GR est juste là ! Martine a l'air contente.
    Jeudi 23 mars.

    Jeudi 23 mars.

    J'ai regardé le tableau de bord avant de sortir : altitude 1166 m, 3 degrés. Martine me dit que des averses sont prévues dans la matinée.
    Ça ne rate pas : vers 10 h, il pleut vraiment fort, il y a même de la grêle, je ne connaissais pas. Martine enfile une cape pour protéger le sac à dos. Je n'aime pas ça, ni la pluie, ni la grêle. De toute façon, j'aime pas l'eau ! Et en plus de grosses rafales de vent, et la cape qui claque à tout bout de champ, j'ai commencé à baliser grave. Je me suis mis à me cacher un peu n'importe où... Compostelle, oui ! La grêle, je refuse !
    Vers midi, on était trempés, on s'était abrités dans un bosquet un peu à l'écart. Le GR longeait une petite route, et là qui je vois qui passe ? Le Mix, dans le camion ! Ni une ni deux, je galope derrière le camion pour l'arrêter, j'ai plus envie de marcher ! Mais il ne me voit pas, il continue...
    Martine l'appelle, il y a du réseau, c'est inespéré (je ne comprends pas bien). Quelques minutes plus tard, le camion réapparaît. Je me roule sur mon tapis, je suis bien, je m'endors.
    Une heure plus tard, il se met à neiger.
    Nous roulons beaucoup cet après-midi, je ne comprends pas tout... Le soir, nous arrivons à Nasbinals, nous dormons sur une place, dans la neige.
    La photo, c'est moi, bien à l'abri dans le camion.

    Jeudi 23 mars.

    Le billet d'aujourd'hui du Mix :

    Jeudi (y a pas d'gag).

    Je n'ai pas besoin de me préparer pour le départ de Martine : nous sommes au bord du GR.

    L'étape prévue est Aumont-Aubrac. Wikipédia apprend, entre autres, que la guerre de 39-45 n'a causé aucune victime dans le village, et que Didier Barbelivien y est né. Je m'efforcerai de déterminer la relation entre ces deux faits aussi étonnants l'un que l'autre.
    Armé d'une carte routière et d'un navigateur GPS, je prends la route pour Aumont-Aubrac. À gauche de la route principale (Le Puy - Rodez), une petite route est plus proche du GR, c'est elle que je choisis.
    La pluie commence à tomber, je m'en fous, je suis à l'abri.
    Tiens, le téléphone sonne... Il y aurait du réseau ?
    Martine m'a vu passer devant elle, que je n'ai pas vue, abritée dans un bosquet. Elle veut maintenant s'abriter dans le camion, à la demande de Max.
    Le programme de la journée est donc modifié. Comme la batterie auxiliaire du camion donne des signes de faiblesse, nous décidons d'aller la faire expertiser à Millau, à 100 km d'ici par une autoroute (gratuite, Popeck serait le premier à vouloir en profiter). Le ciel est triste.

    Jeudi (y a pas d'gag).
    Et la neige se met à tomber, à recouvrir la campagne et la chaussée. Nous arrivons à Millau à faible vitesse, nous faisons rapidement remplacer la batterie, puis nous rentrons à allure modérée, les chasse-neige étant entrés en action.

    Pas d'endroit accueillant à Aumont-Aubrac, nous poursuivons vers l'ouest. L'Aubrac est beau sous la neige.

    Jeudi (y a pas d'gag).
    À Nasbinals, nous nous arrêtons sur une place au milieu du village.

    Jeudi (y a pas d'gag).
    Puis nous visitons le village.

    Jeudi (y a pas d'gag).

    Jeudi (y a pas d'gag).

     Jeudi (y a pas d'gag).

    Jeudi (y a pas d'gag).

    Jeudi (y a pas d'gag).

    Jeudi (y a pas d'gag).


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  •  

    Le ciel est dégagé, il a gelé cette nuit, Martine a froid.

    Mercredi 22 mars.

    Mercredi 22 mars.

    Mais le vent pousse sur le plateau les nuages des vallées :

    Mercredi 22 mars.

    Le Mix nous conduit à la sortie de Saugues, et nous voilà partis pour environ 24 km.

    Mercredi 22 mars.

    Mercredi 22 mars.

    Nous parcourons un vaste plateau, avec pas mal de marche sur du goudron.

    Nous retrouvons le Mix qui a garé le camion dans les bois, un peu avant Saint-Alban-sur-Limagnole, juste à côté du GR65.

    Mercredi 22 mars.

    Le billet d'aujourd'hui du Mix :

    Mercredième journée.

    Ciel bleu, froid piquant...

    Je dépose les randonneurs à la sortie de Saugues, sur un chemin de terre, pour leur éviter quelques kilomètres sur le goudron. Étonnamment, ça n'a pas été très facile de trouver le chemin.

    Une petite sculpure est exposée dans un hameau, au bord du GR :

    Mercredième journée.

     

    Je retourne à Saugues. Il faut remplir les jerrycans, faire quelques courses, et je veux aussi voir quelques sculptures en bois qui longeaient le GR65 à l'entrée du village.

    Je comprends pourquoi le GR a été difficile à trouver, alors qu'il est très bien indiqué. Il est trop bien indiqué :

    Mercredième journée.

    La grande sculpture d'un pèlerin attire l’œil à droite, alors que le chemin est à gauche, comme l'indique son bras, autant que le balisage sur le poteau.

    Mercredième journée.

    Mercredième journée.

    Mercredième journée.

    Mercredième journée.

    Mercredième journée.

    Mercredième journée.

    Un faux lavoir en bois !

    Mercredième journée.

    Nous avons consommé environ 90 l d'eau en 3 jours. Et ici, il a fallu pomper !

    Mercredième journée.

    En route pour trouver le bivouac du soir.

    Mercredième journée.

    Une étape remarquable, "Le Sauvage", énorme bâtiment de granit :

    Mercredième journée.

    Et la traditionnelle chapelle Saint-Roch :

    Mercredième journée.

    avec son petit refuge, une salle ouverte à tous avec une grande table, des chaises et des cierges.

    Mercredième journée.

    Saint Roch est le patron des pèlerins, il a semé des chapelles le long du GR65.

    Bivouac en forêt, au bord du GR.

    Petite visite à la métropole locale, Saint-Alban-sur-Limagnole.

    Le basalte a disparu : rien que du granit, avec quelques inclusions de grès rouge.

    Mercredième journée.

    Pour ce qui est du grès rouge : rouge, c'est sûr. Du grès, chus moins sûr... P't'êt' ben que toute l'église est en grès.

     


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  • Mardi 21 mars.

    Bon, là on s'est améliorés : Martine a pris ses bâtons, et tout de suite je vois la différence, elle marche plus vite !
    Il fait plutôt frais m'a dit Martine (je ne comprends pas bien ce que ça veut dire), le ciel est gris, les paysages sont plus ternes qu'hier.
    Nous peaufinons notre méthode d'évitement des chiens, et Martine avec ses bâtons fait encore plus peur qu'hier avec ses seuls bras. Même moi j'ai la trouille.
    C'est une journée de marche un peu banale, avec une belle montée à la sortie de Monistrol-d'Allier, Martine en est réchauffée.

    Mardi 21 mars.

    Arrivée à Saugues, je commençais
    à en avoir marre :

    Mardi 21 mars.



    Le billet d'aujourd'hui du Mix :

    Deunième journée.

    De Saint-Privat-d'Allier à Saugues - 19 km - 6 h.

    Deunième journée.

    Pendant presque toute la journée, le temps est gris, comme les colonnes basaltiques et les maisons en pierres du même acabit.

    Monistrol-d'Allier est presque sinistre, avec ses maisons grises au milieu de roches grises, sous un ciel gris.

    Deunième journée.

    M & M marchent quelque part dans cette campagne. Ici, ça monte bien !

    Deunième journée.

    Saugues est un bourg agrémenté de millions de sculptures en bois, certaines étant plutôt jolies.

    Deunième journée.

     

    Deunième journée.

    Y a du mieux : cette photo était  précédemment orientée vers la droite.

    Le village est construit en granit,

    Deunième journée.

    avec un peu de basalte quand même :

    Deunième journée.

    On se croirait à Glasgow (sauf qu'à Glasgow c'est la fumée du charbon, depuis la première révolution industrielle, qui a noirci les façades)..

    Et même dans les îles Hébrides :

    Deunième journée.

    Émeline nous à fait découvrir la même sculpture en bois 2500 km plus au nord.
    D'ailleurs, celle-ci est au pied de la Tour des Anglais :

    Deunième journée.

    Bon, fini le tourisme, je trouve un champ assez plat et horizontal, et j'arrive à cacher le camion au milieu d'arbustes non identifiés.

    Deunième journée.

    Deunième journée.

    Je vais à la rencontre de Martine à vélo, quelle aventure !

    Deunième journée.

     


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  • Le grand jour !

    Lundi 20 mars. Du Puy-en-Velay à Saint-Privat-d'Allier.

    Première mise en pattes. Après la photo sous le panneau "Saint-Jacques-de-Compostelle 1522 km", une bise au Mix, et c'est parti !
    Ça commence par une belle montée qui coupe les pattes de Martine. Elle regrette déjà d'avoir oublié ses bâtons.

    Et puis nous débouchons sur le plateau de Haute-Loire :

    Le grand jour !

    Nous traversons des hameaux dans lesquels les chiens ne sont pas attachés, et parfois ils sont 3 ou 4 à venir nous tourner autour, avec des pensées pas toujours sympa... Au début, Martine me mettait en laisse à chaque entrée de hameau, avant de s'apercevoir que c'était dangereux pour elle autant que pour moi. Je lui ai donc proposé une stratégie, qu'elle a adoptée avec dans le regard une lueur d'admiration pour moi : elle me laisse libre, et dès que des chiens s'approchent de nous, je cours en avant et Martine repousse les chiens, puis me retrouve à la sortie du hameau.

    Je trouve les paysages très jolis, Martine me dit qu'elle aussi. J'ai plein de choses à renifler et à voir, Martine s'occupe de trouver le bon chemin. "Rouge et blanc", elle dit parfois. Il faut que je vous dise un truc : je me suis aperçu que Martine n'avait absolument pas le sens de l'orientation. Parfois, je vois bien qu'elle hésite longuement aux carrefours.

    Au lac de l'Œuf, grand moment d'hésitation... Puis elle voit les marques rouge et blanc sur un arbre, nous voilà repartis, et de nouveau le balisage sur un arbre. Mais dans l'après-midi, Martine ne voit plus où nous sommes, les repères sur la carte sont invisibles sur le territoire. Martine est obligée de téléphoner au Mix, heureusement qu'il y a du réseau (je ne sais pas bien ce que ça veut dire, mais ça a l'air important). Nous étions 4 km trop au nord. Il n'y a pas que le GR65 par ici, nous avons suivi le GR40. Et personne sur le chemin pour nous renseigner...

    Le Mix a caché le camion sous des arbres. Je suis détaché, j'explore les environs, ça sent la bête sauvage. Le lapin, principalement.

    Le billet d'aujourd'hui du Mix :

    Unième journée - J moins zéro

    Du Puy à Saint-Privat-d'Allier - 23,5 km, 6 h.

    Départ de la rue Saint-Jacques. L'émotion est à son comble (voir la première photo, ci-dessus).

    Saint-Privat-d'Allier est un joli village, bâti sur un relief volcanique.

    Unième journée - J moins zéro

    Je cherche un endroit pour le bivouac du soir. Le plateau de Haute-Loire est calme et serein sous le ciel bleu.

    Unième journée - J moins zéro

    Unième journée - J moins zéro

     

    Suite à une erreur forcément regrettable, M & M se retrouvent à 4 km au nord de la destination prévue. Mesures prises pour éviter qu'un tel drame se reproduise : avant de suivre un balisage, s'assurer qu'il s'agit du bon GR. Ici, le GR65 se mélangeait avec le GR40. Et je me suis aperçu que la carte de chaque étape qu'utilise Martine est au 1/150 000, alors que celle que j'utilise moi est au 1/50 000. Il m'est facile de lui montrer où elle s'est trompée. Et tous les soirs je photographie les cartes au 1/50 000 avec son bigophone, et non pas avec son bigorneau, imbécile de complétion automatique.

     Nuit à Marcœur

    Nuit à Mercœur, dans les bois, à une altitude fondamentalement desprogienne : 1 111 m.

    Oh !

    La canicule nocturne se limite à 3 degrés, très supportables : nos duvets se révèlent de bonne qualité.


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  •  

    Je n'ai rien écrit aujourd'hui, voici la prose du Mix : 

    Zéroième journée : approche prudente. 

     

    Arrivée au Puy dimanche après-midi, ça nous laisse le temps de trouver un emplacement pour la nuit.

    Ce sera à Saint-Vidal, à quelques km du Puy. Nous sortons le salon, comme s'il faisait chaud.

    C'est notre première nuit de camping chez les sauvages.

     

     


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  •  

    Dans 5 dodos, je m'en vais à Saint-Jacques-de-Compostelle !

    Ouais, à pattes.

    Avec Martine, à pattes également.

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      Surtout le premier : il parle de moi !

    C'est mon premier blog, mon premier article, et je suis impatient d'aller frotter mes coussinets sur le GR65.

    Mon premier article !

    Merci Stann pour avoir pris l'empreinte de ma patte.


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  • Aujourd'hui, un peu de vocabulaire :

    • Ad atu : avenue
    • A' I Fighi : Charles de Gaulle

    Photo prise à Bonifacio.


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  • Nathalie (le prénom a été changé, en réalité elle s'appelle Julie) travaille comme assistante sanitaire dans un camp de vacances en Haute-Savoie. Je, pour ma part, y suis simple vacancier : j'y ai rejoint Lucie (j'ai changé le prénom de Martine, que je tairai ici), également assistante sanitaire.

    Une promenade dans les environs est organisée, une voiture et ma moto sont réquisitionnées, nous sommes six. Au retour, Nathalie est ma passagère. C'est une responsabilité d'emmener une passagère en moto, surtout sur les petites routes de montagne, avec les risques dus aux nombreux virages, les voitures n'y roulant pas forcément à droite, les chutes de pierres... Je considère la présence d'un passager (même féminin) comme nécessitant un respect du code de la route encore plus rigoureux qu'à l'ordinaire : pour des raisons de sécurité bien sûr, mais j'ai aussi l'impression que je rendrais le passager complice de toute infraction que je pourrais commettre.

    Et puis elle a à peine vingt ans, moi cinquante, je ne vais pas me ridiculiser à jouer le jeune fou exubérant que je ne suis pas. Je conduis donc très prudemment, en douceur, Nathalie doit apprécier, je suis content de moi, elle est jolie.

    Devant nous, une voiture roule très doucement, je garde mes distances, les virages serrés découragent tout dépassement en douceur. Bien sûr, je pourrais utiliser toutes les qualités de la moto pour effectuer un dépassement en force (ça commence par une violente accélération, ça finit par un freinage brutal avant le virage), mais je ne veux surtout pas brusquer la jolie Nathalie. Au bout de quelques minutes, l'allure me paraît ridiculement faible, il faut quand même réagir. Je vais doubler, je présenterai mes excuses à Nathalie, elle appréciera, elle est tellement jolie.

    Une courte ligne droite : j'accélère violemment, je balance la moto à  gauche, à droite, le virage est là, je freine fort. Mais dès le début de l'accélération, Nathalie a poussé un long hurlement, j'ai hésité à poursuivre, elle va être fâchée, jolie comme elle est. Je retrouve une allure modérée, je me retourne vers elle pour m'excuser, elle me répond tout excitée que c'était vraiment super, que c'est comme ça qu'elle aime la moto, qu'elle roule beaucoup derrière son père et qu'il va très vite.

    Bon, finalement, l'idée du jeune fou exubérant n'était pas si mal que ça... Je rentre au camp avec la jolie Nathalie et trente ans de moins.

     


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  • Donner le nom d'une ville à une rue, c'est lui rendre hommage (je me souviens à Brest de la "Rue de Glasgow, ville bienfaitrice").
    La ville de Marseille rend donc hommage à Constantine, avec son Avenue de Constantine. Il s'agit d'une ruelle étroite et sale, à la chaussée défoncée. Et le mot avenue, comme pour ajouter encore à la moquerie...
     

      


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  • (Billet rédigé en novembre 2008)

    Jacques-Albert Ménard, qui, en janvier 2006, avait proclamé que Nicolas Sarkozy serait élu président de la république française, et qu'un Noir serait président des États-Unis d'Amérique en 2009, a été libéré hier de l'Hôpital Psychiatrique Sainte-Marie de Privas (Ardèche), où il était soigné depuis bientôt 3 ans.


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  • Où l'on comprend la nécessité d'avoir des policiers et des gendarmes particulièrement bien formés et contrôlés :

    "Si on donne une canne à pêche à un imbécile, ça fait un imbécile heureux ; si on donne une arme à un imbécile, ça fait un imbécile dangereux."
    (Georges Moréas, ancien commissaire de police.)


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  •  Entendu sur Francinter : "Le ministre a brûlé un peu vite les étapes".

    Nous ne saurions empêcher Monsieur le Ministre de brûler les étapes, mais nous lui serions reconnaissants de le faire moins vite.

    Le langage s'use. L'expression "brûler les étapes" s'affaiblit ? On dira donc "brûler un peu vite les étapes", expression qu'on raccourcira : bientôt, on entendra sur Frinter que le ministre a brûlé un peu vite.

    Les.


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  • J'en veux à mes instituteurs (mais était-ce vraiment de leur faute) de m'avoir imbibé de la notion de faute d'orthographe.

    Il y a une telle connotation culpabilisante dans le mot « faute » que je ne supporte plus l'expression « faute d'orthographe » !

    J'utilise l'expression « erreur d'orthographe ».


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  • On entend souvent parler de personnes "en osmose", expression connotée de façon fortement positive. Mais qu'est-ce que l'osmose ?
    Le Petit Robert 1923 (je crois) donne une définition plutôt compréhensible : "phénomène de diffusion qui se produit lorsque deux liquides ou deux solutions de  concentrations moléculaires différentes se trouvent séparées par une membrane semi-perméable, qui laisse passer le solvant mais pas la substance dissoute". Application : l'osmose est employée pour la désalinisation de l'eau de mer : l'eau traverse la membrane semi-perméable, le sel reste à la porte ; ou pour purifier le sang dans la dialyse.
    Alors, quel rapport avec par exemple les acteurs "en osmose" avec le réalisateur, et d'une façon générale des personnes travaillant ensemble "en osmose"? Il s'agit probablement d'une simple histoire d'ose. On dira aussi bien (voire mieux) des personnes "en kolkhose", "en fructose", "en Mermoz", "en scoliose"...

    Peut-être aussi veut-on dire "en symbiose" (et là je vous laisse consulter le dictionnaire), mais si c'est le cas, le plus simple est d'utiliser l'expression "en symbiose". Pourquoi ne le fait-on pas ?


    A vos dictionnaires des rimes, pour trouver des expressions encore plus cons !

     


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  • Relevé dans "La science au présent 2008" (publié par Encyclopaedia Universalis), page 45, à propos d'une découverte archéologique à Nîmes :

    L'un de ces bassins contenait encore la statue grandeur nature en calcaire recristallisé du dieu Neptune.

     


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  • Ou tentative d'épuisement de la localisation des ustensiles de cuisine.


    Chère belle-maman,
    vous venez de passer à la maison une semaine, qui s'est déroulée au mieux. Je ne sais qui de vous ou de moi en est le plus méritant.
    Les jours ayant suivi votre départ se sont beaucoup moins bien passés.

    J'ai voulu faire des nouilles (1).
    Quoique ce soit une activité que je pratique assez rarement, j'y ai acquis une certaine dextérité.
    En fin de cuisson, il faut "passer" les nouilles. Le mot "passer" est assez mal employé : en effet, quand on passe des nouilles à la passoire, en réalité les nouilles restent. C'est l'eau qui passe. Mais essayez de dire "j'ai passé de l'eau". On vous regardera drôlement. J'ai voulu passer mes nouilles. Pour cela, j'ai cherché ma passoire habituelle.
    En vain.
    Ma passoire en plastique violet, avec tamis blanc, était introuvable.
    J'ai utilisé ma vulgaire passoire bleue, triste et laide.
    Les nouilles étaient fades.

    J'ai voulu touiller mon café.
    Je bois mon café sans sucre, mais il importe qu'il soit touillé.
    Après mon déjeuner, mon expresso doit être touillé avec une minuscule cuillère, qui serait juste assez grande pour nourrir un souriceau. Je m'en moque, c'est juste pour touiller mon expresso de 13 h.
    Je n'ai pas trouvé ma cuillère à souriceau, j'ai dû utiliser une cuillère à café.
    Mon café était fade.

    J'ai voulu faire une vinaigrette.
    Le bol à vinaigrette était introuvable.
    J'ai pris un bol à café.
    Ma vinaigrette était inexplicablement excellente.
    Qu'ai-je trouvé en cherchant mon bol à café ? Le bol à vinaigrette !!! Rangé au milieu des bols à café !

    Ça avait trop duré !

    Il fallait une campagne de réorganisation de MA cuisine, et pour cela écrire les règles jusqu'à présent tacites, donc sujettes à interprétation, voire à moquerie.


    Rangement des cuillères.

    • Dans le tiroir de gauche :

      • Au fond : les cuillères courtes, mais pas trop fines (à café, à moka).

      • Devant : les cuillères longues : à soupe, ou à café (pour mugs ou pots de khonfiture(2)).

    • Dans le tiroir de droite :

      • Au fond : les cuillères à café en argent, en inox, ou imitation Laguiolle avec manche en plastique coloré.

      • Devant : à droite, avec certains couteaux, les cuillères à souriceaux.

    Rangement des fourchettes.

    • Dans le tiroir de gauche :

      • A gauche : les fourchettes en acier à ferrer les ânes (qui servent pour la préparation des repas ainsi que pour le petit déjeuner).

    • Dans le tiroir de droite :

      • Au fond : les fouchettes à dessert en inox.

      • Devant : les fourchettes de table en inox (midi et soir).

    Rangement des couteaux.

    • Dans le tiroir de gauche :

      • A gauche, les couteaux utilisés à table.

      • A droite, les couteaux de cuisine de taille petite et moyenne.

    • Dans le tiroir de droite :

      • A gauche, les couteaux de table en inox (repas de gala, ou repas normaux avec viande tendre - voire molle - ou poisson).

      • A droite, les couteaux à fromage-et-dessert.

      • Devant, les trois gros couteaux à découper la viande, ainsi que la hachette que j'utilise pour montrer qu'il faut pas me chercher.

    Rangement des bols.

    • Dans le placard côté frigo : les bols utilisés pour le petit déjeuner.

    • Dans le placard côté fenêtre : les bols utilisés pour la cuisine, par exemple pour la vinaigrette.


    J'ai retrouvé la passoire au milieu des boîtes en plastique - probablement parce qu'elle était en plastique.

    Belle maman, la prochaine fois que vous viendrez passer quelques jours à la maison, ayez en mémoire tout ceci. Je vous conseille de l'imprimer.


    (1) - Dialogue extrait des "Bâtisseurs d'empire", de Boris Vian (extrait approximatif, d'après un souvenir vieux de quelques décennies, et que je rectifierai dès que j'aurai retrouvé mon bouquin) :
    - Qu'y a-t-il à manger ?
    - Des pâtes.
    - Alors faites-en.
    - Mais ce n'est pas la peine d'en faire puisque je vous dis qu'il y en a.

    (2) - Cantilènes en gelée, Chanson galante. De Vian aussi.

     


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  • On a coutume de dire "il ne faut pas trop faire telle ou telle chose..." Il s'agit là d'une véritable troptaulogie !
    En effet, comment définit-on le "trop"? Justement par ce qu'il ne faut pas faire.
    Ainsi, la phrase initiale devient "il ne faut pas faire ce qu'il ne faut pas faire".


    Sujet de réflexion : veuillez comparer les phrases suivantes :

    • il ne faut pas boire trop de vin ;

    • il ne faut pas boire trop d'eau ;

    • il ne faut pas boire trop.


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  •  

    Je sais bien qu'une langue qui ne s'use pas devient une langue morte, mais en entendant de plus en plus fréquemment employer le mot anachronisme pour paradoxe, j'en viens à me demander si les personnes qui chronomètrent se rendent vraiment compte qu'elles "mesurent le temps".


    On ne mesure pas le temps, à proprement parler : on sait juste, simplement, mesurer son écoulement. Et je ne suis pas fier de cette note : cette notion n'est pas plus claire.


    Desproges nous aurait parlé de la racine "chronos", le temps, et du préfixe "ana", très joli également.


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  • J'entends ce soir sur Francinter Nick Mason, du groupe Pink Floyd, parler en détails de la genèse d'une chanson de l'album Dark Side of the Moon, un des plus grands succès (autant artistique que commercial) de l'industrie discographique.
    Il s'agit d'un calque quasi parfait des propos de Maurice Chevalier, sur Francinter déjà, diffusés en août 1995, où celui-ci expliquait avec délectation de quelle façon sa chanson Prosper, initialement totalement anodine, avait été métamorphosée en chef-d'oeuvre par l'ajout de l'interjection "yop-là-boum" !


    Je tiens à signaler aux mal-comprenants que si je me moque ici de quelqu'un, c'est bien de Maurice Chevalier.

     


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  • J'en veux à cet excellent instituteur qui m 'a préparé à ma vie d'adulte de m'avoir dit un jour - de m'avoir fait croire - que la France était un pays à la forme harmonieuse ! Quelle supériorité j'ai alors ressentie vis-à-vis des Autrichiens, des Britanniques, des Béninois (vous avez vu le Bénin !)

    Moi, je faisais partie d'un pays aux formes harmonieuses ! Heureusement, par un mystérieux hasard, je n'ai jamais su qu'il s'agissait d'une patrie, dont j'aurais pu avoir à défendre l'harmonie. S'il y avait eu une guerre, je me serais peut-être senti obligé de donner ma vie pour ce pays aux formes si harmonieuses.

     

    Définition.

    Harmonie : sentiment que procure ce qu'on nous a appris à considérer comme harmonieux.

    L'harmonie est, au même titre que la publicité, le bootstrapp et la bulle spéculative, une construction intellectuelle auto-validée : elle est la seule à se donner du sens. Supprimez-la, il ne restera rien à l'extérieur d'elle-même pour lui donner une raison d'exister.

     

    Ce n'est pas à cet instituteur que je devrais en vouloir, mais alors à qui ? Les responsabilités se sont peu à peu diluées – au moins du 32 CH : les responsables ne sont peut-être même plus dans le système solaire.


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  •  Elle m'ennuie, cette façon qu'ont les personnes affectées d'un groupe sanguin A rhésus positif de le signaler par un "A+" à la fin de leurs messages.

    Je suis O rhésus négatif, c'est à dire donneur universel (ça me flatte, même si je n'y suis pour rien), et il ne me viendrait pas à l'esprit de terminer mes messages par O-


    Bon, je suis totalement hypocrite : par coquetterie,  je me mets à terminer mes messages par O-


    "Faut qu'ça saigne" est le refrain de la chanson de Vian "Les joyeux bouchers".

     


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  • Il est étonnant de constater à quel point les événements qui constituent la réalité se trouvent correspondre tout naturellement à l'idée que nous nous faisons de cette réalité, confortant ainsi chaque jour le bien-fondé de  nos certitudes, ainsi que des quelques convictions que nous nous tolérons - tellement le mot "conviction" est connoté négativement (1).
    Je me laisse parfois envahir par l'idée que, nos certitudes étant établies une fois pour toutes, la réalité telle que nous la percevons - à travers les filtres et les optiques déformantes que constituent le souvenir de nos rancoeurs, de nos bassesses passées et de nos renoncements, notre instinct, nos névroses - cette réalité de l'extérieur se moule à la perfection avec l'idée que nous en avons.
    Et alors nous ressentons profondément que nous sommes heureux, que nous avons raison - et que les autres sont des cons.


    Nos certitudes sont suspendues dans notre penderie à idées, et attendent qu'on vienne les chercher pour justifier nos actes. Nous ouvrons notre penderie et nous demandons avec quoi nous allons habiller ce que nous venons de faire ou de dire - mûs par des forces que nous ne comprenons pas, et croyant toujours à notre libre arbitre.

    Exemple vécu (à plusieurs reprises) : je développe une idée, forcément intéressante. Plus tard, X, qui m'a écouté attentivement, déclare
    en public : "je suis d'accord avec Faustroll, quand il dit que ..." Suit un exposé d'idées totalement étrangères aux miennes (les siennes), et qu'il vient manifestement de sortir de sa penderie à lui. Il est heureux, il a raison, et je suis d'accord avec ses idées.


    (1) Si l'on considère qu'une conviction est une certitude raisonnée. Et une certitude, ce peut être un principe.
    Mais si on considère la certitude comme une conviction raisonnée, on peut effectuer la permutation, éventuellement circulaire, des deux mots. Mon raisonnement n'en est aucunement affecté, ce qui prouve son essentielle véracité.

     


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