• Depuis plus de 150 ans, le moteur à essence (ou à explosion, ou à combustion interne, ou à cycle Beau-de-Rochas, ou à cycle Otto, ou de la voiture à papa) provoque l'intérêt, voire la dévotion.

    Le bruit des moteurs Harley-Davidson suscite de l'agacement parfois, mais souvent l'admiration.

    Les génies de la mécanique sont légion : Ettore Bugatti, Enzo Ferrari, Carlo Abarth, Amédée Gordini, Rudolph Diesel, Carol Shelby, et des dizaines d'autres. Tiens donc, au milieu de cette liste se glisse un ingénieur plus passionné de thermodynamique que de mécanique...

    Cette admiration relève du délire collectif, de l'hallucination, car ce type de moteur est essentiellement médiocre, clafi de défauts, d'inconvénients, d’imperfections, d’insuffisances. La preuve en est son rendement, proche de 35 % (moteurs dits "à essence") à 40 % (moteurs "Diesel") dans la plage de fonctionnement optimale, plus proche de 20 % en fonctionnement "courant". À comparer avec les 80 à 95 % pour un moteur électrique (la norme imposant environ 95 % pour les moteurs d'une puissance de l'ordre de 100 kW – vive la normalisation).

    De nombreuses personnes prétendent aimer jouer avec leur levier de vitesses en faisant vrombir leur moteur (et, suprême ridicule, récusent d'un air offusqué la boîte automatique – sans savoir que les Ferrari et les Porsche, par exemple, sont dans leur grande majorité équipées d'une boîte automatique). Savent-elles qu'elles ne font que manipuler – gestuelle pathologique des fumeurs compulsifs ? – un pitoyable palliatif, qui a pour seul but de faire tourner tant bien que mal le moteur dans une plage de fonctionnement où son rendement est un peu moins lamentable. Je leur propose d'être logiques, et de retourner au réglage manuel de l'avance à l'allumage (automatisé depuis le début du XXè siècle), dispositif palliatif également, qui a pour but de synchroniser la propagation de l'onde de pression créée par la combustion de l'essence et le mouvement du piston.

    De la même façon que Marie Darrieussecq écrit "Il faut beaucoup aimer les hommes", j'affirme qu'il faut beaucoup aimer les moteurs thermiques : si on ne les aime pas beaucoup, on se trouve accablé par leurs défauts que rien ne peut racheter.

    Rien, même leur situation de quasi-monopole, tant cette situation relève de la manipulation.
    L'industrie pétrolière, depuis plus d'un siècle, a dépensé des fortunes (dans le but d'en empocher de bien plus grandes) pour imposer les voitures à moteur thermique au détriment de celles à moteur électrique (dont le développement en a été stérilisé). Ses méthodes : faire passer pour attrayants de simples rafistolages, faire passer un vulgaire bricolage pour de l'art (oui, on prétend qu'Ettore Bugatti était un artiste !), passer sous silence les dizaines de millions de morts d'accidents de la route1 (que l'usage du train aurait évitées) et de maladies respiratoires. C'est de la même façon que Bill Gates, par un coup de force légal prolongé par un manifeste abus de position dominante, a imposé le pitoyable système d'exploitation Windows, puis a fait croire (avec une petite animation de clusters joliment colorés) que la regrettable défragmentation était une opération valorisante, de la high-tech pour les ignares (sous les ricanements condescendants – à juste titre – des utilisateurs de Linux.)

    Mystification, fumisterie, manipulation, escroquerie !

    Mais je ne dénigre pas le magnifique travail des ingénieurs motoristes, as de la thermodynamique, de la mécanique, de la métallurgie, qui depuis des décennies font des miracles pour améliorer le rendement des moteurs. Leur travail est passionnant, ils réalisent parfois des chefs-d’œuvre, dans peu de siècles on les aura oubliés.

     

    Dans les années 1960, le ramassage des ordures ménagères de la ville de Tournon-sur-Rhône était effectuée par un camion électrique ! Il a été remplacé par un camion à moteur diesel, que, gamin, je voyais s’arrêter devant chez moi dans un grand crissement de freins, puis rugir (moteur vrombissant et embrayage patinant) pour aller s’arrêter quelques mètres plus loin, suspensions s’écrasant puis se relevant en grinçant. Très jeune, j'ai développé un esprit très critique vis-à-vis du progrès technique.

    Note 1 : argument de mauvaise foi (de ma part) : une voiture électrique ne cause pas beaucoup moins d'accidents qu'une voiture à moteur thermique. Un peu quand même, tant sa conduite sollicite moins le corps et l'esprit du conducteur. Trice.

     


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    Entendu sur Inter, à propos de la coupe du monde de football : "la cocotte-minute est prête à imploser".

    Quand on sait ce qu'est une cocotte-minute et ce que signifie "imploser", on ne peut qu'hilarer à l'idée que la pression interne engendre une *plosion centripète.

     


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    J'ai récemment acheté un enrouleur automatique de câble électrique. Au bout de quelques mois, c'est la panne, confirmée par un ohmmètre : résistance infinie, un des deux fils semble coupé à l'intérieur du boîtier.

     

    J'écris au vendeur :

     

    "L’appareil est inutilisable : il n’y a plus de continuité électrique sur l’un des 2 conducteurs."

     

    La réponse de Valentine, du service après vente, est rapide :

     

    "Bonjour Monsieur, pouvez-vous nous transmettre une vidéo du problème rencontré ?"

     


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    Je viens d'envoyer à mon ami Zelensky un télex destiné à l'aider à se sortir de ce mauvais pas où l'ont conduit ses déclarations probablement précipitées quant à l'origine russe du tir de missile ayant frappé la Pologne. Je lui ai suggéré de reconnaître que le missile meurtrier, de fabrication russe, avait bien été tiré par l'Ukraine pour se défendre d'une attaque russe, mais que s'il avait dérivé de la trajectoire prévue, c'est parce que les armes russes, c'est vraiment de la merde.

    Je n'ai pas encore reçu de réponse.

     


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  • Le style est digne d'une farce de collégien : je n'ai pas voulu le retoucher, sans craindre le ridicule, par flemme mais en prétextant l'honnêteté. Ceux que ce style irrite devraient lire  "La chambre de la Stella", de Jean-Baptiste Harang (Prix du Livre Inter 2006). C'est beaucoup mieux
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    23 février.

    Prologue : la nuit.

    Depuis l’aube de l’humanité, les philosophes s’accordent à penser qu’une nuit dans un local exigu, dont l’air à peine renouvelé est le siège d’une agitation moléculaire qui repousserait jusqu’au trente-cinquième degré un hypothétique mercure, dont les parois sont secouées de vibrations périodiques de fréquence et d’amplitude stochastiquement variables, dont l’ambiance sonore est égayée de cris aux consonances arabisantes et du chant des vomissements poliment étouffés, et si parfaitement articulé qu’on y peut lire à l’envers le menu du dîner, les philosophes l’ont dit et on les croit : une telle nuit est une nuit sans sommeil. Pourtant, ardents et décidés, et faisant preuve d’une énergie insoupçonnée par ceux qui croient nous connaître, nous avons dormi de longues heures.

    Logue : le débarquement.

    Au premier regard, la Tunisie est un pays au sol bétonné, parcouru de longues allées où des véhicules automobiles surchargés jusqu’à la limite de l’entendement humain s’alignent et se déchargent en totalité sous l’œil professionnel de douaniers débonnaires. Après la fouille de l’amoncellement de bagages, ceux-ci, d’un geste bienveillant, signifient aux automobilistes que la visite de leur véhicule est terminée et que le remontage pourra s’effectuer en sens inverse du démontage. Entre les allées se blottissent de coquets guichets où il faut faire la queue, pour s’entendre dire par le préposé une quelconque des phrases suivantes :

    ·      allez à l’autre guichet ;

    ·      demandez à l’inspecteur ;

    ·      il vous manque le cachet du douanier avant mon cachet ;

    ·      je vous ai déjà dit que ce n’est pas ce guichet ;

    ·      allez-y... non, il vous manque le cachet de la moto ;

    ·      allez voir le douanier là-bas. Ah, c’est lui qui vous envoie ? allez voir l’autre guichet là-bas, avec la queue.

     

    Le douanier là-bas, penaud du spectacle qu’il nous offre de son pays, nous ayant dit de filer, nous filons à la conquête de la Tunisie qui ne nous attendait pas.

    Mon pneu arrière, dégonflé depuis la veille, reçoit avec un contentement évident les 53% de mousse restant dans la bombe anti-crevaison, en même temps que son regonflage soudain anime d’un mouvement de rotation ascendante autour de sa béquille ma puissante motocyclette, ce qui me fait craindre un instant un retournement sur le flanc.

    Nous entamons notre progression sur le sol semi-plan de ce beau pays qu’est la Tunisie. Un paysage de type industriel mal coordonné nous présente ses terrains vagues, ses hangars rouillés, ses troupeaux de moutons, ses mendiants. Après quinze kilomètres d’une autoroute simpliste, nous pénétrons la capitale.

    Les rues sont envahies de piétons aux trajectoires désordonnées, de véhicules automobiles louvoyant et klaxonnant par principe, de cyclomotoristes ignorant les concepts pas si simples de « stop » et de « sens interdit ».

    Une triste boutique d’artisan réparateur de pneus nous accueille d’un verre de Coca Cola et de la promesse de remplacer ma chambre à air. Pendant l’opération, un couple d’autochtones motocyclistes vient deviser, l’un d’eux se présentant comme champion de Tunisie de moto-cross et très fier du radiateur d’huile grossièrement fixé sous le phare de sa moto. Ils profitent de notre impardonnable inattention pour s’enfuir avec mes gants, qui heureusement étaient vraiment très sales. L’artisan réparateur est désolé. Il me rassure en me disant que j’aurais pu tomber plus mal, par exemple chez un réparateur qui aurait entraîné ma puissante motocyclette au fin fond de son atelier, et le sous-entendu qui prolonge sa phrase d’un silence menaçant me laisse imaginer les pires catastrophes.

     


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    Le style est souvent digne d'une farce de collégien : je n'ai pas voulu le retoucher, sans craindre le ridicule, par  flemme mais en prétextant l'honnêteté. Ceux que ce style irrite devraient lire  "Cent ans de solitude", de Gabriel Garcia Marquez. C'est vachement mieux.

     

    Mercredi 22 février.

    Départ de Montélimar à 5 heures 17.

    Suite à des louvoiements d’amplitude croissante de ma motocyclette, avoisinant à la fin les deux pieds, escale technique sur l’autoroute. Une expertise rapide met en évidence une dégonflure  regrettable de ma roue arrière droite. Christian, que rien n’arrête, me fournit illico une bombe anti-crevaison, dont je transfère 47% du contenu dans l’organe malade, qui retrouve apparemment une franche santé. Mais arrivé au port de Marseille, je constate la perte totale d’air dans le pneu, ce qui nous oblige à prévoir dès l’arrivée à Tunis une intervention de l’assistance technique.

    11 heures 40.

    Achaisés sur le pont arrière du Habib, nous échangeons des points de vue sur l’angle droit et les émeus, avant que je prenne la plume d’une main perturbée par la trajectoire cylindro-hélicoïdale symétriquement au plan osculateur que les mouvements houleux du bateau lui impriment alternativement.

    Beau temps brumeux, pas trop de pluie.

    12 heures 54.

    Assis dans le sens de la marche, je sens mon dos plaqué sur le dossier défoncé par une brusque accélération. Je m’inquiète, Christian me rassure :

    Nous venons d’atteindre le sommet de la mer, et les machines, soulagées par la pente qui s’offre au bateau déchaîné, accélèrent brutalement leur allure.

    Je ne lui réponds pas que cette accélération est compensée par celle de nos corps entraînés eux aussi dans cette chute folle vers les côtes africaines.

     

     13 heures 45

    Le château Mornag (AOC tunisien, rosé, mis en bouteille par l’UCCV) était bon. Le repas est copieux (beaucoup d’arêtes dans le poisson). Les vibrations des moteurs accompagnent notre repas du doux tintement des couverts sur les tables et des faux plafonds sur leurs supports, en même temps que par un effet purement mécanique elles participent à notre digestion.

    Nous buvons le café, entourés de Tunisiens. Certains ont l’air arabes, d’autres ont la mine réjouie des gais touristes teutons repus, quoique crispés par l’absence de leurs Turcs familiers. Un déserveur, chargé de ranger les plateaux sales sur le chariot idoine, pousse la conscience professionnelle jusqu’à finir les gobelets de vin avant de les coucher sur les plateaux souillés. Quel grand art !

    l’horizon n’est pas aussi uniforme que ce que pourrait en dire le marin averti : le spectacle qui s’offre tout nu à nos yeux avides confirme les théories de Christian sur le relief maritime : de hautes dunes pélagiques viennent à l’horizon dissoudre la linéarité de l’interface air-eau, remettant en question les principes couramment acceptés de la statique des fluides occidentale, à moins que, comme Christian me le suggère en se parjurant, l’ordonnancement particulièrement hétéroclite des molécules de la vitre bon marché nous isolant de l’air extérieur dévie de façon tellement anarchique les rayons lumineux que nos regards fourvoyés voient une courbe là où l’horizon marin nous fournit des photons bêtement alignés.

    Autour de nous, une tripotée de sémites s’agite sans avoir à l'esprit que c’est leur civilisation qui a inventé le zéro, summum de l’abstraction. C’est le zéro qui distingue l’homme de l’animal et de la femme (quoique certaines femmes sont nulles).

     

    16 heures 33.

    Christian m’affirme que pour un chameau qui n’a pas bu depuis quatre jours, boire dix litres d’eau c’est comme pour nous autres humains boire une bière.

    Je me demande sur quels critères il s’appuie pour affirmer cela aussi péremptoirement.

     

     20 heures 52. [Suivent quelques lignes incompréhensibles. Mais par respect envers moi-même, je les maintiens. Au milieu de la mer, je ressentais déjà le mal du désert, proche de ceux de l'altitude ou des profondeurs, et qui manifestement perturbe les neurones.]

    Vîmes, depuis précédence, commerçant tunisien direct de France où vécut à lille puis à paris, de Tunis dont parents à Jerba, où passe régulière période de vacance. Vaquait ce jour à une table autour de tasse où vibrait un liquide beigeâtre, quand l’interrompis dans sa touillante rêverie pour m’enquérir de sa connaissance éventuelle du jujubier, dont exemplaire marquant est réputé se contempler auprès Tozeur. La négativité de sa réponse m’enhardit à lui demander quelque explication relative à l’alphabet arabe.
    Déplaçant ses tasse et accessoires ainsi que lui-même d’un mouvement décomposable en translations et rotations diverses, il vient s’asseoir auprès de nous de telle sorte que nous formons de nos centres de gravité un triangle isocèle dont je suis malgré moi le sommet remarquable. L’alphabet arabe ayant devant nous dévoilé une part de ses secrets, décidons qu’il est temps d’en finir : nous n’en saurons jamais assez. Abordons alors le Coran et l’Islam, où comprenons que le voleur à main décapitée ressent telle honte qu’il ne recommence pas, en application du principe selon lequel ce qui est difficile à faire d’une seule main est impossible à faire de deux moignons. Le malfaiteur trop efficace se retrouve en enfer, émasculé par pendaison de sa tête, car la prison l’ennuie. Le commerçant accepte que la société tue mais ne veut pas tuer de sa main, néanmoins affirmant avec conviction qu’on s’y à la longue fait, et que c’est la première fois la plus dure, citant l’exemple d’un chauffeur de bus qui à ses heures perdues, fonctionnarisé bourreau, pend les malfrats. C’est du moins ce que nous avons compris.


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    Le style est souvent digne d'une farce de collégien : je n'ai pas voulu beaucoup le peaufiner, sans craindre le ridicule, par flemme mais en prétextant l'honnêteté. Ceux que ce style irrite devraient lire  "Sortilèges", de Michel de Ghelderode. C'est beaucoup mieux.

     

    Au plus près du sol, des roues garnies de pneus Michelin T 64 neufs, sauf mon antérieure qui par coquetterie a préféré conserver un T 61 à moitié usé. C’est moi qui ai monté le pneu arrière, et jusqu’au matin du départ je n’en suis pas peu fier.

    Les roues sont rattachées aux cadres par l’intermédiaire d’éléments de suspension conçus, nous a-t-on expliqué, pour les pistes sahariennes, ce qui ne laisse pas de nous rassurer. Selles, phares, guidons équipés des commandes et instruments nécessaires, dont de superbes protège-leviers, et pour Christian d’une boussole indiquant aussi sa température, réservoirs aluminoplastiques, moteurs complets : nos motocyclettes sont apparemment d’anodines machines de série.

    Christian a ficelé sur les flancs de son porte-bagages les deux jerrycans en plastique très souple, et l’a surmonté d’une mallette amovible Bottelin-Dumoulin d’une capacité d’environ 30 litres et contenant nos réserves de vivres, dont le ruban adhésif. Une ignoble sacoche masque la laideur du réservoir de type désert. Un sac à dos portatif et penché complète l’équipement. Je, pour ma part, en plus d’exceptionnelles poignées de guidon en mousse, dispose de mes deux jerrycans en tôle contenant outils, pharmacie, matériel de cuisine et diverses babioles d’intérêt général et de poids faible, mon sac à dos propre et tout étant amarré sur le porte-bagages. Une sacoche de réservoir en faux skaï, armée d’innombrables agrafes, et sentimentalement rescapée d’un voyage au Niger, protège le réservoir des météorites. Elle est plus belle que celle de Christian, mais je ne le lui ai pas dit.


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    À vouloir être plus malin que tout le monde, on en arrive à dire des âneries.

    Sur ARTE, Yves Citton fait remarquer que la représentation du globe terrestre servant d’emblème à l’ONU est une Terre vue du nord (pôle nord au centre, projection équidistante azimutale polaire), avec les sous-entendus qu’on imagine.

    Je demanderais volontiers à Yves Citton de rétablir la morale en représentant le globe centré sur le pôle sud.

    Qu’est-ce que l’ONU ? - Initiadroit


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    La lutte contre l'avortement est des plus nécessaires : oui, l'avortement, cette plaie, qui fait souffrir autant les femmes qui s'y adonnent que celles qui s'y opposent. Et les hommes du même acabit.

    Pourquoi les femmes seraient-elles les seules à supporter les conséquences, souvent dramatiques, d'un acte pratiqué à 2 ? Il faut responsabiliser les mâles. Pour ça, quoi de plus efficace que de les menacer de les castrer s'ils ne prennent pas les précautions qui leur incombent ? Et qu'ils sachent que si nécessaire un test génétique, chic et pas cher, permettra  de retrouver le père.

    La castration n'est pas chère non plus, plus d'un cochon en conviendra.

    Une pétition visant à enrichir la loi sera prochainement mise en circulation.

    Ceci est un communiqué du collectif COUCOU (COUpons-leur les COUilles) – ou peut-être COUCOUILLE, pour l'euphonie, un débat est en cours.

     


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    Pour préparer un filet de poisson poêlé :

    Ma recette :

    Cuire 4 min de chaque côté.

    Lu sur Internet :

    Cuire 4 min d'un côté.
    Une fois les 4 min écoulées, cuire 4 min de l'autre côté en les retournant.

     


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    Pendant des décennies les enregistrements de son ont été réalisés sur des supports physiques de façon analogique, ce qui signifie que l'objet support de l'enregistrement ressemblait (était analogue) au signal source.
     
    Ainsi, par exemple, un la 440 correspond à une vibration de 440 hertz, c'est-à-dire que 440 fois par seconde la pression de l'air varie (selon une sinusoïde), fait vibrer les tympans à la même fréquence, ce qui génère dans le nerf auditif un train de polarisation/dépolarisation toujours de même fréquence. Un enregistrement analogique du la 440 sur un disque vinyle se traduit par la mise en forme de la matière vinyle sous forme d'un sillon dont le profil est une sinusoïde de fréquence 440 Hz ( je ne parlerai pas de l'enregistrement analogique sur bande magnétique). Une pointe de lecture vibre à cette fréquence (c'est de la mécanique), et cette vibration mécanique est transformée par la tête de lecture en vibration électrique. Sur un antique gramophone, elle est amplifiée mécaniquement, par l'utilisation des matériaux et formes adéquates.

    Un enregistrement numérique consiste en un codage de l'information, qui pour être restituée nécessite un décodage. Avec l'apparition des compact-discs dans les années 1980, puis des mémoires flash, des fichiers MP3, de l'écoute de musique en streaming, on a confié l'enregistrement et la reproduction de la musique à des machines et à des codes informatiques. Si on ne peut plus utiliser ces machines ni ces codes alors on ne peut plus écouter de musique enregistrée.
     
    Dans le cas d'une probable prochaine guerre qui casserait tout, en particulier la production d'électricité et tous les appareils qui la nécessitent, on ne pourrait plus écouter de musique numérisée. La seule façon d'écouter de la musique serait donc d'utiliser les disques vinyle, sans électricité. Pour récupérer le signal audio, une aiguille végétale ou métallique suffit, reliée à un quelconque amplificateur mécanique comme il en existait à l'époque des gramophones. Et si pour cela il faut faire tourner le disque avec le minimum de vibrations, ce n'est pas avec des morceaux de bois qu'on y arrivera. Mais avec un peu d'habileté on peut réaliser en bois un logement de roulement à billes et un plateau de disque, dont l'axe s'insére dans les roulements.
     
    En cette période de crise, achetez de l'huile, des pâtes et des roulements à billes !
     

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  • Quand une équipe sportive est battue avec une très grande différence de points, j'entends sur Inter dire qu'elle est humiliée. C'est inacceptable. Il n'y a pas humiliation à être battu, c'est la loi du sport.

    Mais il y a humiliation à être considéré comme humilié. C'est manquer de respect à des sportifs que de les qualifier d'humiliés quand ils sont simplement perdants, et le fait qu'il y ait une très grande différence de points n'y change rien.

    Il semblerait que chez les jeunes générations, le mot "humilier" ait changé de sens.

     


    Définition du verbe humilier, par le CNRTL : faire apparaître quelqu'un (dans tel ou tel de ses aspects) comme inférieur, méprisable en abaissant sa dignité.


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  • Le style est souvent digne d'une farce de collégien : je n'ai pas voulu beaucoup le peaufiner, sans craindre le ridicule, par flemme mais en prétextant l'honnêteté. Ceux que ce style irrite devraient lire  "Les années lumière", de Rezvani. C'est beaucoup mieux.


    Ayant l’un et l’autre déjà sillonné motocyclettement le riant désert algérien, nous convenons d’un parcours qui nous est inconnu à tous les deux :

    • de Marseille à Tunis, nous utiliserons un flotteur collectif motorisé ;

    • nous entrerons en Algérie à Bidule (non inscrit sur la carte, panneaux et tampons illisibles, mémoire effacée), en passant par Tozeur et Nefta. De Tunis à Tozeur, nous laisserons s’exprimer notre instinct ;

    • de Tozeur à Tamanghasset, itérerons par Touggourt puis Hassi-Messaoud, Ohanet (la grande métropole locale), Zaouatallaz et Ideles, ceci étant la route la plus orientale.

    Nous subséquons de ce parcours l’autonomie nécessaire de nos engins, et nous accordons sur la suivante répartition de nos chargements : Christian transportera un jerrycan postérolatéral pour les 10 litres d’eau de consommation courante, pseudo-équilibré par 10 litres d’essence, ce qui permettra de conserver le centre de gravité de sa motocyclette voisin de son plan de symétrie ; deux jerrycans de 20 litres garniront les flancs de ma motocyclette, nous permettant de demander sans rire aux pompistes de nous fournir nonante et huit litres de liquide énergétique, aptes à nous faire parcourir 628,57 kilomètres si l’on postule une consommation maximale de 7 litres de carburant pour 100 kilomètres ; des malles et sacoches de réservoir diverses contiendront notre matériel scientifique.

    Christian court alors s’enquérir au magasin de bricolage du coin (ce sont ses termes) de la présence et de l’éventuelle mise en vente d’équerres ou de choses dans le genre. Satisfait de la réponse affirmative du vendeur affecté au rayon « équerres et choses dans le genre », il échange quelques kilos de matériel contre une forte somme d’argent. Plus tard, Christian m’indiquera qu’il avait pris ce qu’il avait trouvé et qu’il avait fait avec. Il m’avouera aussi qu’il avait pris beaucoup de vis et d’écrous, car il refusait a priori d’effectuer des soudures. Bref, et comme il le dira lui-même, il ne s’est pas embêté. Le résultat, mes yeux en sont témoins, est sobre et de bon goût, quoique l’ensemble soit déporté vers l’arrière d’une distance d supérieure à d’, qui est la valeur que pour ma part je m’étais promis de ne pas dépasser sur ma motocyclette. Ces deux conceptions de l’équilibrage d’une motocyclette transsaharienne se distinguent par le fait suivant : alors que sur la monture de Christian le porte-bagages est situé en arrière de l’orifice de remplissage du réservoir d’huile, il est en avant sur la mienne, et j’en suis assez fier.

    Car, me munissant d’une main d’un poste à souder, de l’autre de fer plat de surdimension raisonnable, enfin de perceuse et de tarauds, je confectionne, en moins de temps qu’il n’en faut pour les faire, deux supports soutenant  chacun un jerrycan métallique de vingt litres (empruntés au chantier navaux de Thierry), de chaque côté d’un porte-bagages Bottelin-Dumoulin antique soit, mais d’un vermillon appétissant. L’ensemble ne pèse pas loin de douze kilos à vide, c’est dire combien je suis satisfait du résultat de mes efforts.

    C’est administrativement réglé et de quelques jours plus vieux que Christian m’apprend, à moi qui suis dans le même état, qu’après consultation méticuleuse et rectificatrice de la carte Michelin 153, il lui paraît évident que 400 kilomètres d’autonomie suffiront, soit à dire 56 litres d’essence, que nous répartirons entre les 30 + 18 de nos deux réservoirs manifestement d’inégale contenance, et le jerrycan de 10 litres que Christian transportera.

    Malheureusement pour moi, la magnifique construction à laquelle j’ai consacré tant d’efforts et si peu de temps se trouve donc sans raison de vivre : il est inutile de transporter les deux jerrycans dans le seul dessein de promener une inutile essence dans un désert regorgeant de stations-service se livrant une concurrence féroce. Je subsèque la construction suivante : décapitant les jerrycans, puis les munissant, entre la tête et le corps, de charnière et de système de fermeture, je les transforme prestement en malles métalliques du plus bel effet, avec couvercle articulé verrouillable. Puis, la nécessité de les détacher de leur support s’évanouissant dans le même temps que leur qualité de réservoir, je les arrime aux équerres par vissage sur taraudage, transformant mon Bottelin-Dumoulin naguère quelconque en une magnifique structure quasiment indestructible(1), prenant appui par deux jambes de force sur les supports de repose-pied, délicatement posée sur la boucle arrière du cadre par l’intermédiaire d’un berceau semi-dodécagonoïdal en fer plat soudé à l’arc et à la flèche, et vigoureusement maintenue en place par une boulonnerie en acier colloïdal surdimensionnée. Est-il besoin de rappeler qu’une savante étude d’équilibrage des masses permet à cette merveille d’être située en avant de l’orifice de remplissage d’huile ?

    Bien sûr, au moment où la meule en diamant de Norvège arracha les premiers fragments de métal, rendant les jerrycans définitivement impropres à remplir leur fonction de réservoir de combustible liquide, un sentiment de culpabilité s’empara de moi, corps et âme, à la pensée de Thierry, du chantier navaux, qui n’aurait jamais imaginé que je pusse ainsi traiter un matériel auquel il s’était peu à peu attaché. Mais ce sentiment se dissipa brutalement et céda la place à une joie intense quand, la meule ayant fait son œuvre ainsi que le tour du premier jerrycan, celui-ci ainsi décalotté et baigné intérieurement de la lumière solaire révéla à mes yeux interlopés une épaisse couche d’oxyde de capharnaüm pulvérulent qui en tapissait l’intérieur et qui, si je m’étais avisé de lui confier le précieux carburant, l’aurait illico transformé en un mélange infâme totalement impropre à assurer la propulsion d’une motocyclette, tellement il aurait colmaté filtres, gicleurs, et peut-être même l’atmosphère.

     

    Note 1 : un violent choc contre un rocher, à la descente de l'Assekrem, le prouvera.


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    Novembre 1988.

    On se croirait en hiver dans les rues de Montélimar et sa région. Christian et moi, confortablement attablés aux commandes de notre grosse machine à tarauder les nuages, refusons l’univers glacial qui nous est offert. Quoi ? Sous le seul prétexte que l’énergie cinétique des molécules aériennes qui nous entourent est trop faible, il faudrait pour de longs mois couvrir nos corps musclés d’une pelisse ? Le 34 au soir, nous savons que le Sahara nous réchauffera cet hiver.

    Pour nos proches, c’est une étude scientifique qui sera le prétexte de notre voyage. Le 45 norvembre à l’aube, notre plan est au point. Ce matin-là, avec la stupeur qui accompagne les moments-clés de l’histoire de l’humanité, le monde apprend que le 22 février nous partirons, au volant de nos puissantes motocyclettes, pour étudier le goût du cassoulet en milieu désertique.

    Le choix du cassoulet résulte d’un long débat, technique (forme, dimensions et solidité des boîtes), gastronomique (la paella est-elle meilleure que la garbure gasconne ?), éthique (la consommation du hareng à l’ermitage du Père de Foucauld est-elle moralement mieux justifiée que celle du porc ?). Il s’en est fallu de peu que ce soient des effluves de bière et de choucroute qui baignent le Hoggar le 6 mars à l’aube.

     

     


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    Avertissement au lectrice : ceci est le récit d'un voyage en moto dans le Hoggar  en  1989.  Hormis les préparatifs, dont l'écriture est postérieure au voyage, les lignes qui suivent ont été rédigées pendant icelui. Je n'ai pas d'autre prétention que celle d'avoir voulu m'amuser un peu en satisfaisant les personnes qui me questionneraient sur ce voyage : "Alors, le Sahara ? Beau temps ? Pas trop de pluie ?" Le style est souvent digne d'une farce de collégien : je n'ai pas voulu beaucoup le peaufiner, sans craindre le ridicule, par flemme mais en prétextant l'honnêteté. Ceux que ce style irrite devraient lire  "Les ruines circulaires", de Borges. C'est beaucoup mieux.

     


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     Un Français en rencontre un autre dans une ville d'Amazonie :

    "Je l'ai rencontré par hasard dans la rue. Il y avait 1 chance sur 25 000 ! Parce qu'il y a 25 000 habitants dans la ville."1

    Fastoche, les probabilités !

    Ou alors "Fastoche, les probabilités ? ".

    Parce qu'aïe ! aïe ! aïe ! Quelle déduction calamiteuse !

    La probabilité d'un événement étant le rapport entre le nombre de "cas favorables" (ici, la rencontre de 2 individus précisément définis, ce nombre est donc 1) et le nombre de "cas possibles", il faut définir le nombre de cas possibles.

    Celui-ci dépend d'un nombre de facteurs tel qu'il est totalement abusif de le considérer comme égal au nombre d'habitants de la ville : il existe de nombreux "facteurs perturbateurs" comme l'éclairage2, les rues parcourues et les habitudes de déambulation des deux personnes en question3, etc., à tel point que je me demande si la notion de "probabilité de rencontrer une personne donnée dans une ville" a un sens.


    1 - Archive sonore diffusée aujourd'hui sur France Inter par Fabrice Drouelle.
    2 - Il semble qu'il y ait moins de rencontres dans la nuit noire.
    3 - Les 2 personnes ne parcourent pas la totalité des rues de la ville, ne parcourent pas forcément les mêmes rues, et si c'est le cas ne les parcourent pas forcément au même moment. Et qu'il y ait 10 personnes ou 1 million dans la ville, plus l'une reste enfermée chez elle, moins il est probable que l'événement se produise.

     

     


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    Sabotages des gazoducs en mer Baltique : "C'est pas moi", vient de déclarer Charles Hernu.

     

     


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    Les horaires de présence du stagiaire de 3è du Monde ne sont pas conformes à la loi.

    "Il n'est pas la peine d'interdire par la loi la corrida puisqu'elle finira par disparaître toute seule".

    Voilà le chapeau de la chronique de Michel Guerrin sur lemonde.fr, publié le 23 septembre 2022 à 5 h 45.
    On comprend (et là est l'ambiguîté de la rédaction) qu'il s'agit de l'analyse de Michel Guerrin.

    Mais dans le corps de l'article, on lit "Au point que pour certains ce n'est pas la peine d'interdire par la loi la corrida puisqu'elle finira par disparaître toute seule". Il s'agit donc de l'opinion de certains, ce qui n'est pas la même chose. Il semblerait aussi que Michel Guerrin s'adonne à une pratique proche du micro-trottoir.

    Il est probable que le stagiaire ensommeillé de 3è, sur le pont avant 5 h 45, ait mal maîtrisé la publication de l'article.

     

     


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    C'est un  détail, mais quand même... L'humour est à chercher (et à trouver) partout.

    Lu dans Le Monde à propos d'un projet de gazoduc : "le rapport bénéfice/coût était négatif".

    Cela signifie que soit les bénéfices sont négatifs, soit le coût est négatif. L'adjectif "défavorable" eût été préférable, sauf à chercher l'effet comique.

    Bon, je feins d'ignorer que le journaliste ne se plaçait pas probablement pas dans un contexte mathématique, et que le mot "négatif" s'appliquait à la connotation de ce rapport bénéfice/coût.

    Pour développer : dans un tel contexte, la caractéristique recherchée d'un rapport est de savoir s'il est supérieur ou pas à 1 ; la caractéristique d'une différence est "négative, ou positive, ou nulle" .

     

     


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    J'entends à l'instant sur Inter l'étonnante phrase suivante à propos du pape
    Jean-Paul-le-Premier : "Un pape emporté par un mystérieux infarctus".


    Il y a un mot de trop dans cette phrase.


    Le complotisme va-t-il gagner Inter ?

     


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    Les All Blacks viennent de subir une nouvelle défaite. Traduction par le journaliste préposé au journal d'Inter :

    "C'est la loi des séries qui continue pour les All Blacks".

    La loi des séries est une notion bien curieuse, qui est l'expression de l'incompréhension des difficiles règles des probabilités. Ce qui explique qu'il est toujours préférable de ne pas l'invoquer : on risque de dire des conneries (risque très élevé).

     


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    Entendu sur Arte (28 minutes d'arc).

    "La Russie, c'est 17 % des importations de gaz de la France, l'Algérie c'est 8 %, alors on voit bien que si la France doit se passer du gaz russe, le gaz algérien ne suffira pas."

    Non, je ne vois pas bien.

    Il n'y a rigoureusement aucun rapport logique entre la quantité de gaz dont il faudra se passer (le russe) et la quantité de gaz actuellement importée d'Algérie.


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    Doit-on reprocher à un président de la république de pratiquer le jet-ski pendant ses vacances ? Je ne vois pas pourquoi.

    Charline Vanhoenacker non plus. Aussi, pour son retour à l'antenne,  elle reproche à Macron de pratiquer le jet-ski en période de sécheresse...


    Modif : je crois que je m'emballe, ce doit être une plaisanterie de sa part.

     


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    Jean-Mathieu Pernin, sur Arte : "la saison estivale bat son plein dans le monde entier".


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    Un invité d'Inter un peu maladroit, à propos d'une personne plutôt à l'aise en société :

    "C'est une véritable grenouille dans le bénitier".


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    Lu dans Le Monde :

    Le prix de la tonne par mètre-cube de charbon a augmenté.

     

     


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    Une journaliste d'Inter affirmait hier dernier que les réacteurs des centrales nucléaires étaient refroidis par l'eau des fleuves (ce qui laisse imaginer que l'eau des fleuves est en contact avec le réacteur). C'est faux, on les refroidit avec une turbine, c'est très astucieux (note 42). C'est le condenseur de la turbine qu'on refroidit avec l'eau des fleuves (que ce soit le condenseur d'une centrale nucléaire ou de toute autre centrale thermique).

    Aujourd'hui, j’entends le titre « La température des fleuves est trop élevée pour refroidir les réacteurs. » Ce qui laisse penser qu'on ne peut plus refroidir les réacteurs, calamité, catastrophe !
    En réalité, il s'agit d'une contrainte non pas thermodynamique mais réglementaire : en cette période de clavicule, la température de l’eau rejetée par les centrales atteint le seuil réglementaire instauré pour protéger la faune et la flore aquatique. Ce n’est pas la même chose, est-ce ?
    La journaliste aurait dû écouter le reportage qu’elle annonçait, qui expliquait clairement les choses : elle aurait compris ce qu’il fallait dire et ne pas dire.


    Note 42 : c'est particulièrement astucieux, parce que pour les refroidir, on leur retire leur énergie calorifique (c'est le principe général du refroidissement, ça vaut aussi pour la soupe), et avec cette énergie on produit de l'électricité (ce qu'on ne fait pas avec l'énergie de la soupe, gaspillage éhonté).


     


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    L'espérance de vie d'un piéton sur la bande d'arrêt  d'urgence d'une autoroute est de 15 minutes !

    On l'a tellement entendu dire que cela ne peut être que vrai.

    Pourtant, 3 choses me chiffonnent :

    • comment a-t-on procédé pour trouver cette durée de 15 minutes ?
    • intuitivement, cette durée me paraît exagérément faible.
    • pratiquement, que faut-il en déduire ?


    Le bon sens suggère qu'on a considéré toutes les situations où des personnes se retrouvent sur une bande d'arrêt d'urgence. Pour chacune, on détermine le nombre de personnes, qu'on multiplie par leur durée de présence sur la BAU ; on en déduit un "temps total de vie", somme de tous les temps de présence de personnes en vie sur la BAU. Il suffit de diviser ce nombre par le nombre de morts pour obtenir la durée cherchée (l'espérance de vie). Corollaire : si on connaît le nombre de morts et l'espérance de vie, le produit de ces 2 nombres est le "temps total de vie".

    J'exprime ici toute ma sympathie pour les personnes chargées de cette évaluation.

    Le nombre de piétons tués sur l'autoroute en 2021 est de 32 (note 1).

    Si on accepte cette valeur d'espérance de vie d'un piéton de 15 minutes, le "temps total de vie" serait donc de 32 x 15, soit 480 minutes (note 2).

    Cela signifie que le temps total de présence de piétons sur les autoroutes serait de 480 minutes en 2021.

    On a tous vu des véhicules en panne sur l'autoroute (probablement quelques dizaines par jour, soit quelques milliers par an), leurs occupants enfilant leur gilet jaune sur la BAU ou dans le véhicule, évaluant la situation, marchant vers le téléphone de sécurité le plus proche. J'ai du mal à croire (expression éminemment peu scientifique) que le cumul annuel du temps de ces milliers de personnes sur la BAU soit de 480 minutes.

    Ce qui ne m'empêche pas de considérer que rester 15 minutes sur une BAU est déraisonnable.

    Je réponds à la question posée au début "pratiquement, que faut-il en déduire ?" : si je reste 15 minutes sur une BAU, statistiquement, je suis mort.

     

     

    Note 1 : source : https://www.onisr.securite-routiere.gouv.fr/etat-de-l-insecurite-routiere/bilans-annuels-de-la-securite-routiere/bilan-2021-de-la-securite-routiere.

    Note 2 : le nombre de personnes étant une grandeur sans dimension. Des minutes multipliées par un nombre de personnes, ça donne des minutes !

     


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    Je viens d'entendre aux infos de 8 h que la surconsommation de carburant due à la climatisation des véhicules pouvait atteindre 70 % ("jusqu'à 40 à 70 %", ce qui fait des mots en trop). J'affirme (et je prouve) qu'elle peut même atteindre l'infini ! Ce qui signifie que cette information est dépourvue de sens.

    La consommation est mesurée en litres de carburant pour 100 km parcourus, on mesure la quantité de carburant consommée, les km parcourus, on divise la quantité de carburant par le nombre de kilomètres. Quand une voiture est arrêtée, climatisation en service, le nombre de kilomètres parcourus est zéro, la division a donc pour résultat l'infini, ce qui est quand même plus spectaculaire que 70 %. On objectera que la voiture va quand même rouler un peu, ou beaucoup, ou, euh... Bref, pour arriver au résultat de 70 %, il faut choisir un nombre de kilomètres roulés qui a pour seul intérêt de donner le résultat qu'on cherche de 70 %. On peut obtenir 40 % aussi, c'est joli 40 %. Parce que je doute qu'une enquête sérieuse ait pu déterminer la proportion de temps passé à l'arrêt, clim en service...

     Heureusement, la formulation « pouvait atteindre 70 % » me semble exhaler le doute de celui qui n'est pas bien sûr de ce qu'il dit, plutôt que la saine prudence de celui qui est émerveillé par la complexité du monde.

    Une fois de plus, je suggère une formation en rigueur scientifique chez Inter.

     


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    "Elle a oublié ce qu'elle avait fait auparavant, par une sorte d'amnésie rétrospective."

    C'est quand même mieux qu'oublier ce qu'on fera après (amnésie anticipatrice).

     

    (Encore une phrase entendue à la TSF)

     


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