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    Hier dernier au bureau, dans une entreprise moderne (mais pas trop).

     

    On me signale scribalement le dysfonctionnement, suite à un mauvais contact, d'un téléphone situé au fin fond d'un obscur local d'un bâtiment industriel. Je maudis (forfaitairement, 7 générations), le maladroit qui ne sait pas que ce problème est traité par ce qu'on appelle vulgairement une hotline, que ma conscience professionnelle me pousse alors à appeler (il s'agit avant tout de sécurité). Je fournis (presque) tous les renseignements nécessaires : le bâtiment, le local, la référence du téléphone à dépanner (mais pas son numéro d'appel), le numéro de téléphone de mon bureau.

     

     Je passe une bonne nuit.

     

     Cet après-midi au bureau, je reçois un appel me demandant si mon téléphone fonctionne bien. Je réponds que la semaine dernière j'avais juste évoqué un mauvais fonctionnement du haut-parleur, problème totalement étranger à celui que j'ai signalé hier. Mon locuteur triomphal brandit oralement le numéro de dossier de ma demande et m'annonce qu'il va régler le problème dans les minutes qui suivent.

    - Oh là du calme ! y a pas de numéro de dossier j'ai juste dit que mon haut-parleur marchait pas. Mais le numéro que vous me disez c'est çui du dossier du téléphone qu'a un mauvais contact dans le local obscur du bâtiment industriel.
    - Bougez pas j'arrive", il beugle.

    Quelques minutes plus tard surgit le technicien, armé d'un téléphone neuf et d'une fiche où sont reportés tous les renseignements que j'avais fournis à la hotline.
    "C'est vous qu'avez un problème de téléphone ?", il me demande en me montrant sa fiche, où sont clairement indiqués un bâtiment et un local qui ne sont manifestement pas ceux de mon bureau.
    - Oui", je lui tac-au-taque, "même que j'ai indiqué le bâtiment (industriel) et le local (obscur) où qu'il est caché, z'avez qu'à lire, et faut vous dépêcher, y faisait de drôles de bruits, doit plus en avoir pour longtemps".
    " Ah mais c'est qu'y a pas son numéro, alors chais pas où il est.
    - Maissi, l'est là, c'est écrit, le bâtiment industriel, le local obscur, m'enfin...
    - Ouais mais y faut le numéro de téléphone.
    - Ben c'est pas la peine y a le bâtiment et le local sur la fiche.
    - Ouais mais bon ben je vous le remplace".

    Il se jette sur mon téléphone et le remplace.

    " Z'auriez pas le même en rose ?" est la seule chose que je trouve à dire pour exprimer l'absurde de la situation.
    " Z'avez qu'à prendre une bombe", il me dit, puis s'en va en me promettant d'aller plus tard s'occuper du téléphone industriel dans le local en panne du bâtiment obscur.

     


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    Culture d'entreprise, ouverture aux autres, convivialité : pour diverses raisons toutes plus meilleures les unes que les autres, notre équipe se rend dans une autre usine du Groupe. La matinée est consacrée au voyage, puis à la visite.

    Le repas de midi a lieu dans un Centre de Vacances du Groupe, malgré un appel à la grève lancé par le syndicat majoritaire. Le personnel nous accueille avec un apéritif chaleureux. Le repas est soigné, autant que la décoration de la table et celle des assiettes. Tout cela respire la volonté de faire plaisir aux visiteurs.

    Béatitude...

    À la fin du repas, Gabaliouchtou se lève pour annoncer d'un ton solennel autant qu'ému : "je tiens à vous signaler que ce repas a été préparé par du personnel en grève". Émotion, digestion, reconnaissance, tout le monde se tait en rêvant à ce monde de fraternité ouvrière que nous sommes en train de cotoyer.

    Grabadu (oui, celui-là même qui nous avait avoué "en mai 68, j'ai fait grève, j'étais bien obligé"), Grabadu rompt ce silence ému :

    "Eh ben, c'était copieux !"


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    Un matin d'hiver, la semaine de travail reprend après neuf jours de repos. Grabadu arrive au boulot en même temps que moi. Il me parle de ses vacances à Megève, en m'annonçant fièrement qu'il a fait du ski et qu'il est allé au cinéma...

    Il est 6 heures, l'équipe est réunie autour de la grande table du briefing. Face à Grabadu, Gabaliouchtou cherche quelque chose dans une poche de sa veste... puis dans une autre... Il ne trouve pas, et l'air excédé, il finit par vider ses poches sur la table. Au milieu de divers objets, un ticket de cinéma. Grabadu, estomaqué, incrédule, lui demande :

    Toi aussi tu es allé au cinéma à Megève ?


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  • Gabaliouchtou revient d'un voyage dans le Sahara. Grabadu, admiratif, un peu envieux, le questionne :

    Et vous avez eu beau temps, pas trop d'pluie ?


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    Y a un melon.
    Faut le couper.
    5 personnes en mangeraient bien une tranche. Raison de plus pour le couper.
    En combien de tranches faut-il le couper ?

    Grabadu réfléchit longuement, puis donne la solution :

    Faut le couper entier.

     


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    Parlons sérieusement : il y en a en plus qui se font payer pendant leurs heures de travail.

     


     


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    Après l’élection présidentielle de 1988 :

     

    Si Barre s’était présenté seul, il aurait eu plus de voix que Chirac réuni.

     

     

     


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    Au restaurant, la serveuse manque de m'assommer dès mon arrivée, en ouvrant brutalement la porte derrière laquelle je passais. Elle se confond en excuses, manifestement marquée par ce presque-accident. Je la réconforte par quelques mots qui se veulent humoristiques, mais pour elle peut-être abscons (voire abstrus), car elle ne se détend pas.

    A table, j'essaye de la dérider :

    - J'ai compté, dans votre « pain aux sept céréales » y a que quatre céréales.

    La serveuse, l'air angoissée (qu'est-ce qu'y va encore me raconter?) :

    - Pourtant, on l’a acheté cet après-midi.

     

     


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