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De Limogne-en-Quercy à Cahors.
Ou plutôt à Saint-Pierre-Lafeuille, à 10 km plus au nord, où nous trouvons un camping ouvert.En début d'après-midi, j'ai remplacé le coupleur-séparateur, qui couple la batterie principale (celle du camion, qui sert par exemple à actionner le démarreur) et la batterie auxiliaire, alimentant le frigo, la pompe à eau de l'évier et les éclairages intérieurs, et permet la charge de l'une et l'autre par l'alternateur ou le panneau solaire selon des règles qui ne font pas rire le profane.
En réalité, le camping qui nous accueille est fermé, puisqu'il n'ouvre que le premier avril. Mais Martine, au téléphone, obtient qu'on nous accueille le 31 au soir : les tenanciers vont remettre à la veille ce qu'ils avaient prévu de faire le lendemain.
Ils s'excusent même de ne pas être tout à fait prêts, et nous remercient de leur avoir fait comprendre qu'ils n'étaient pas prêts. Les gros travaux entrepris cet hiver ont révélé que les tuyauteries d'évacuation des eaux usées étaient délabrées et devaient être entièrement remplacées, ce qui n'était pas prévu.Le branchement électrique du camion sur le secteur ne fonctionne pas. La tension est présente jusqu'aux disjoncteurs de la borne, mais est nulle en sortie, ce qui est incompréhensible. Le campingueur me propose un branchement dont il est sûr, dans un cabanon. "C'est sûr, là, y a d'la tension", qu'il me dit. Peut-être même qu'y en a trop : une odeur de brûlé s'élève du placard dans lequel se trouve le transfo, je débranche immédiatement le câble. Nous dormirons sans frigo. C'est à notre portée.
Le soir, la pluie commence à tomber, ainsi que la foudre, à quelques dizaines de mètres de nous. Max gémit, ses oreilles ont dû souffrir.
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De Cajarc à Limogne-en-Quercy.
Beau matin ensoleillé et frais (y a pas d'gag).
Pendant que Martine franchit le Lot, je reste sur la rive droite.
Le nom de ce village m'évoque l'Afrique de l'Est...
En février 2021, une Latoulzanienne a été tué dans l'effondrement de la falaise sur sa maison. L'investissement prévu pour la sécurisation de la falaise avait-il été réaffecté au remplacement des panneaux routiers ?
J'engage la conversation avec un Latoulzanien.
Sur la rive gauche, Saint-Cirq-Lapopie. Ce village mérite le voyage ! À condition d'habiter pas très loin, faut pas déconner.
Je parcours le causse à la recherche d'un bivouac.
Je trouve un très beau lavoir olympique :Nous nous installons dans un champ en bordure du GR.
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De Faycelles à Cajarc.Un chien se cache dans cette photo. Saurez-vous le trouver ?
Les plus de 65 ans reconnaîtront aisément une
Ford Vedette :Dolmen de Pech Laglaire 2 (on se retient d'ajouter "Le retour") :
Martine parcourt le causse, et pendanstan je suis le Lot, ses méandres, ses falaises :
J'arrive à Cajarc, village immortalisé il y a 40 ans par Coluche.
Je cherche un emplacement, dans une véritable clavicule :
Le thermomètre n'indique que sa propre température, mais quand même.
Nous camperons à proximité du Lot :
On croirait voir Napoléon contemplant les pyramides (Figeac n'est pas loin).
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Photos réglementaires du départ de Montredon :Passé Figeac, j'arrive assez vite à Faycelles, très joli village :
Je reçois un appel de Max, avec une photo où il pose devant une Peugeot 202. Il a la flemme de la poster sur son blog.
Martine est attendue à côté de l'église :
Un chien se cache dans cette photo. Saurez-vous le trouver ?
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Je, Max soussigné, déclare que j'en ai marre d'écrire mon blog, et vous renvoie au blog de Mix (alias Michel)
clinamen.eklablog.com
onglet "Chroniques maxiennes".Si j'ai des choses à dire, je les lui transmettrai, il vous les transmettra.
Lundi 27 mars
De Sénergues à Montredon, environ 40 km.
Arrivée à Conques.
Y a pas que les vieilleries qui sont jolies. Voici l'entrée de la mairie :
Max est d'une corpulence fine. En 2009, nous avons eu du mal à passer sur ce pont en Mégane, avec quelques centimètres de chaque côté. Avec le camion, ce serait très facile, les roues sur les parapets.
Ici, on se croirait en Corse :
Je ne suis pas sûr que ça amuse mes amis corses.
Martine et Max devraient surgir de ce chemin :
Mais une variante mal signalée du GR65 les égare quelques kilomètres plus au sud. Nous nous retrouvons grâce à la photo d'une chapelle, Saint-Roch bien sûr, que Martine m'avait envoyée. Je m'y étais arrêté pour cause de panorama, et il m'avait fallu plusieurs minutes pour me rendre compte de la correspondance entre la photo et l'endroit où j'étais.On ne voit manifestement pas la chapelle sur la photo précédente.
Je ne trouve pas d'endroit pour bivouaquer : l'agriculture occupe tout l'espace. De plus, Martine étant victime d'un orgelet, nous devons descendre du plateau pour trouver une pharmacie. Puis nous passons Decazeville, pas très joli, pour nous arrêter à Montredon, pas très joli non plus, mais quand même. Nous campons au pied de l'église et des WC attenants.
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Départ :
Le billet d'aujourd'hui du Mix :
De Fonteilles à Sénergues.
Belle journée en perce pective.
Je trouve du pain dans le village de Campuac, environ 400 habitants, dont un jeune boulanger qui affiche dans sa boutique un drapeau bleu-blanc-rouge. Le bleu est constellé des étoiles du drapeau européen, le rouge de la croix occitane. Il est probablement heureux d'habiter son village, mais je le sens incapable de beugler "on est chez nous !" au milieu d'abrutis décérébrés. Je ne lui fais pas part de mes réflexions, sinon tacitement.
Je lui demande où trouver de l'eau pour remplir les jerrycans, il m'accompagne sur la place, fier de me montrer les nouveaux aménagements de la municipalité. Je ne retourne pas lui dire qu'il est impossible de glisser un jerrycan sous le robinet.Je parcours le plateau à la recherche d'un point d'eau.
Oui, c'est bien de la neige à l'horizon nord : le Plomb du Cantal & montagnes environnantes.
À Golinhac, un quidam m'envoie au stade, où je trouve des robinets utilisables. Ce village de moins de 399 habitants est bien équipé, probablement grâce à la redevance versée par EDF pour son barrage sur le Lot.
Je suis rejoint par un vieil homme, qui, fier lui aussi de cet équipement moderne, me pousse à utiliser les WC. Il insiste, me montrant qu'ils sont installés dans le local de l'arbitre, ce qui explique que je ne les ai pas trouvés.
Il oriente la conversation vers la production d'électricité : il a manifestement été marqué par la construction du barrage, qui a dû bouleverser le paysage de son enfance. Il m'explique tout le bien qu'il pense des crues (que le barrage doit maintenant contenir). Il a d'ailleurs écrit un livre sur le sujet, mais c'était il y a longtemps, et il ne se souvient plus quels sont les nombreux avantages des crues.
Le plein effectué, je me mets à la recherche d'un bivouac.Et je trouve un p'tit coin d'paradis, dans le village de Sénergues.
Le village :
Le paradis est représenté ici par une abominable statue de la Vierge, nichée (sans niche) dans l'angle de la maison qu'on voit de la fenêtre de mon bureau.Nous sommes sur le passage du chemin de Saint-Jacques. Une jolie petite église nous sépare des traditionnels WC publics propres et tout (non documentés ici) quasi systématiquement présents sur le tracé du GR65.
Après environ 20 km de marche, Martine & Max arrivent en milieu d'après-midi devant le camion. C'est l'avantage de l'appartement au pied des pistes.
Un couple, elle 82 ans, lui 93, nous racontent leur vie à Sénergues. Il était plâtrier-peintre-décorateur, et ce dont il est le plus fier est sa restauration de l'abominable Vierge censée décorer la place. Je réoriente la conversation avec une grande habileté (mon visage ne trahit pas mon opinion, ce que je ne sais pas toujours faire).
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Le ciel est bien gris...
Belle grimpette dès la sortie d'Espalion.
Après 2 heures de marche, de nouveau la pluie, la grêle, le vent. Max pas content !
Je trouve un abri, sous le porche d'une église.Cette église est plus étanche que le K-Way de Martine. Elle appelle le Mix, qui retourne à Espalion compléter sa garde-robe.
La pluie cesse, nous repartons et croisons le Mix dans un hameau.
Quelques heures plus tard, nous retrouvons le Mix dans une forêt.
Le billet d'aujourd'hui du Mix :D'Espalion à Fonteilles (commune de Golinhac).
Il fait beau et chaud. Ou presque :
Aujourd'hui, je veux visiter le trou de Bozouls. Qu'est-ce que le trou de Bozouls ? Je ne sais pas, c'est pour ça que je veux y aller.
Eh ben c'est ça, pas un trou à proprement parler, mais c'est bien du domaine du cave surplombé par du vexe, avec au fond le Dourdou, rouge des sédiments ferreux :(Malheureusement, le ciel gris écrase le relief).
Je suis secoué par des rafales de vent et une belle averse. Martine doit apprécier ses chaussures imperméables et son pantalon de pluie. Elle m'appelle justement, pour me faire part de l'inétanchéité de son K-Way et se réjouir de la présence d'une église. Max se réjouit encore plus.
À leur demande, je retourne à Espalion pour acheter un K-Way et une cape. À ma sortie d'Espalion, le soleil point, il n'y a plus d'urgence.
Ma route croise celle de M & M à Verrières. Ce hameau mérite une visite, et moi je mérite de le visiter.Je croise Max qui sort du hameau, accompagné de Martine, avant de reprendre la route.
Estaing au bord du Tlo :La route débouche sur un plateau environ 300 m plus haut.
Je trouve un emplacement pas loin du GR.
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Dehors, un paysage enneigé à perte de vue.
Nous ne marchons donc pas, je comprends que Martine envisage de revenir faire cette étape à la belle saison.
Petite visite de Saint-Côme-sur-Olt, célèbre pour son clocher tors :Malgré le parapluie, j'apprécie pas trop la visite du village sous la pluie.
J'apprends l'expression "tenir le haut du pavé".
Nous arrivons à l'étape du jour, Espalion, que nous visitons aussi. Martine s'achète un pantalon de pluie et des chaussures du même acabit. Rien pour me protéger, moi.
Nous dormons sur un parking au bord du Lot. C'est là, au fond :Le billet d'aujourd'hui du Mix :
Nos duvets sont vraiment de bonne qualité. Même Max n'a pas eu froid.
Pas de marche prévue dans la neige, nous avançons en camion...
Un grand bâtiment, sinistrement gris dans la neige, nous rappelle le film Shining.
Ou plutôt me rappelle Shining : Martine ne voit pas le rapport.
Et ça ne s'améliore pas au virage suivant, ces bâtiments nous apparaissent lugubres.La route descend, de 1200 m à 300 m d'altitude.
Nous faisons un petit tour dans les rues de Saint-Côme-d'Olt.
Olt, c'est le Lot. Ça aurait pu être Otl. Ou Lto.
Puis nous arrivons à Espalion, où nous passerons la nuit. C'est au bord du Tol.
Y a un pont, qui n'abrite pas de la pluie.
Martine s'achète des chaussures et un pantalon imperméables.
Le vendeur vient de Marseille, où il ne supportait plus l'insécurité. Ici, ses vêtements sont exposés dans la rue, sans surveillance particulière, il apprécie.
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Nous partons tôt, Martine s'est bien équipée, elle doit prévoir du froid : gants, K-Way, bâtons fourrés. Départ immédiat, le GR est juste là ! Martine a l'air contente.
J'ai regardé le tableau de bord avant de sortir : altitude 1166 m, 3 degrés. Martine me dit que des averses sont prévues dans la matinée.
Ça ne rate pas : vers 10 h, il pleut vraiment fort, il y a même de la grêle, je ne connaissais pas. Martine enfile une cape pour protéger le sac à dos. Je n'aime pas ça, ni la pluie, ni la grêle. De toute façon, j'aime pas l'eau ! Et en plus de grosses rafales de vent, et la cape qui claque à tout bout de champ, j'ai commencé à baliser grave. Je me suis mis à me cacher un peu n'importe où... Compostelle, oui ! La grêle, je refuse !
Vers midi, on était trempés, on s'était abrités dans un bosquet un peu à l'écart. Le GR longeait une petite route, et là qui je vois qui passe ? Le Mix, dans le camion ! Ni une ni deux, je galope derrière le camion pour l'arrêter, j'ai plus envie de marcher ! Mais il ne me voit pas, il continue...
Martine l'appelle, il y a du réseau, c'est inespéré (je ne comprends pas bien). Quelques minutes plus tard, le camion réapparaît. Je me roule sur mon tapis, je suis bien, je m'endors.
Une heure plus tard, il se met à neiger.
Nous roulons beaucoup cet après-midi, je ne comprends pas tout... Le soir, nous arrivons à Nasbinals, nous dormons sur une place, dans la neige.
La photo, c'est moi, bien à l'abri dans le camion.Le billet d'aujourd'hui du Mix :
Jeudi (y a pas d'gag).
Je n'ai pas besoin de me préparer pour le départ de Martine : nous sommes au bord du GR.
L'étape prévue est Aumont-Aubrac. Wikipédia apprend, entre autres, que la guerre de 39-45 n'a causé aucune victime dans le village, et que Didier Barbelivien y est né. Je m'efforcerai de déterminer la relation entre ces deux faits aussi étonnants l'un que l'autre.
Armé d'une carte routière et d'un navigateur GPS, je prends la route pour Aumont-Aubrac. À gauche de la route principale (Le Puy - Rodez), une petite route est plus proche du GR, c'est elle que je choisis.
La pluie commence à tomber, je m'en fous, je suis à l'abri.
Tiens, le téléphone sonne... Il y aurait du réseau ?
Martine m'a vu passer devant elle, que je n'ai pas vue, abritée dans un bosquet. Elle veut maintenant s'abriter dans le camion, à la demande de Max.
Le programme de la journée est donc modifié. Comme la batterie auxiliaire du camion donne des signes de faiblesse, nous décidons d'aller la faire expertiser à Millau, à 100 km d'ici par une autoroute (gratuite, Popeck serait le premier à vouloir en profiter). Le ciel est triste.
Et la neige se met à tomber, à recouvrir la campagne et la chaussée. Nous arrivons à Millau à faible vitesse, nous faisons rapidement remplacer la batterie, puis nous rentrons à allure modérée, les chasse-neige étant entrés en action.Pas d'endroit accueillant à Aumont-Aubrac, nous poursuivons vers l'ouest. L'Aubrac est beau sous la neige.
À Nasbinals, nous nous arrêtons sur une place au milieu du village.
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Le ciel est dégagé, il a gelé cette nuit, Martine a froid.
Mais le vent pousse sur le plateau les nuages des vallées :
Le Mix nous conduit à la sortie de Saugues, et nous voilà partis pour environ 24 km.
Nous parcourons un vaste plateau, avec pas mal de marche sur du goudron.
Nous retrouvons le Mix qui a garé le camion dans les bois, un peu avant Saint-Alban-sur-Limagnole, juste à côté du GR65.
Le billet d'aujourd'hui du Mix :
Mercredième journée.
Ciel bleu, froid piquant...
Je dépose les randonneurs à la sortie de Saugues, sur un chemin de terre, pour leur éviter quelques kilomètres sur le goudron. Étonnamment, ça n'a pas été très facile de trouver le chemin.
Une petite sculpure est exposée dans un hameau, au bord du GR :
Je retourne à Saugues. Il faut remplir les jerrycans, faire quelques courses, et je veux aussi voir quelques sculptures en bois qui longeaient le GR65 à l'entrée du village.
Je comprends pourquoi le GR a été difficile à trouver, alors qu'il est très bien indiqué. Il est trop bien indiqué :
La grande sculpture d'un pèlerin attire l’œil à droite, alors que le chemin est à gauche, comme l'indique son bras, autant que le balisage sur le poteau.
Un faux lavoir en bois !
Nous avons consommé environ 90 l d'eau en 3 jours. Et ici, il a fallu pomper !
En route pour trouver le bivouac du soir.
Une étape remarquable, "Le Sauvage", énorme bâtiment de granit :
Et la traditionnelle chapelle Saint-Roch :
avec son petit refuge, une salle ouverte à tous avec une grande table, des chaises et des cierges.
Saint Roch est le patron des pèlerins, il a semé des chapelles le long du GR65.
Bivouac en forêt, au bord du GR.
Petite visite à la métropole locale, Saint-Alban-sur-Limagnole.
Le basalte a disparu : rien que du granit, avec quelques inclusions de grès rouge.
Pour ce qui est du grès rouge : rouge, c'est sûr. Du grès, chus moins sûr... P't'êt' ben que toute l'église est en grès.
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Bon, là on s'est améliorés : Martine a pris ses bâtons, et tout de suite je vois la différence, elle marche plus vite !
Il fait plutôt frais m'a dit Martine (je ne comprends pas bien ce que ça veut dire), le ciel est gris, les paysages sont plus ternes qu'hier.
Nous peaufinons notre méthode d'évitement des chiens, et Martine avec ses bâtons fait encore plus peur qu'hier avec ses seuls bras. Même moi j'ai la trouille.
C'est une journée de marche un peu banale, avec une belle montée à la sortie de Monistrol-d'Allier, Martine en est réchauffée.Arrivée à Saugues, je commençais
à en avoir marre :
Le billet d'aujourd'hui du Mix :Deunième journée.
De Saint-Privat-d'Allier à Saugues - 19 km - 6 h.
Pendant presque toute la journée, le temps est gris, comme les colonnes basaltiques et les maisons en pierres du même acabit.
Monistrol-d'Allier est presque sinistre, avec ses maisons grises au milieu de roches grises, sous un ciel gris.
M & M marchent quelque part dans cette campagne. Ici, ça monte bien !
Saugues est un bourg agrémenté de millions de sculptures en bois, certaines étant plutôt jolies.
Y a du mieux : cette photo était précédemment orientée vers la droite.
Le village est construit en granit,
avec un peu de basalte quand même :
On se croirait à Glasgow (sauf qu'à Glasgow c'est la fumée du charbon, depuis la première révolution industrielle, qui a noirci les façades)..
Et même dans les îles Hébrides :
Émeline nous à fait découvrir la même sculpture en bois 2500 km plus au nord.
D'ailleurs, celle-ci est au pied de la Tour des Anglais :Bon, fini le tourisme, je trouve un champ assez plat et horizontal, et j'arrive à cacher le camion au milieu d'arbustes non identifiés.
Je vais à la rencontre de Martine à vélo, quelle aventure !
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Lundi 20 mars. Du Puy-en-Velay à Saint-Privat-d'Allier.
Première mise en pattes. Après la photo sous le panneau "Saint-Jacques-de-Compostelle 1522 km", une bise au Mix, et c'est parti !
Ça commence par une belle montée qui coupe les pattes de Martine. Elle regrette déjà d'avoir oublié ses bâtons.Et puis nous débouchons sur le plateau de Haute-Loire :
Nous traversons des hameaux dans lesquels les chiens ne sont pas attachés, et parfois ils sont 3 ou 4 à venir nous tourner autour, avec des pensées pas toujours sympa... Au début, Martine me mettait en laisse à chaque entrée de hameau, avant de s'apercevoir que c'était dangereux pour elle autant que pour moi. Je lui ai donc proposé une stratégie, qu'elle a adoptée avec dans le regard une lueur d'admiration pour moi : elle me laisse libre, et dès que des chiens s'approchent de nous, je cours en avant et Martine repousse les chiens, puis me retrouve à la sortie du hameau.
Je trouve les paysages très jolis, Martine me dit qu'elle aussi. J'ai plein de choses à renifler et à voir, Martine s'occupe de trouver le bon chemin. "Rouge et blanc", elle dit parfois. Il faut que je vous dise un truc : je me suis aperçu que Martine n'avait absolument pas le sens de l'orientation. Parfois, je vois bien qu'elle hésite longuement aux carrefours.
Au lac de l'Œuf, grand moment d'hésitation... Puis elle voit les marques rouge et blanc sur un arbre, nous voilà repartis, et de nouveau le balisage sur un arbre. Mais dans l'après-midi, Martine ne voit plus où nous sommes, les repères sur la carte sont invisibles sur le territoire. Martine est obligée de téléphoner au Mix, heureusement qu'il y a du réseau (je ne sais pas bien ce que ça veut dire, mais ça a l'air important). Nous étions 4 km trop au nord. Il n'y a pas que le GR65 par ici, nous avons suivi le GR40. Et personne sur le chemin pour nous renseigner...
Le Mix a caché le camion sous des arbres. Je suis détaché, j'explore les environs, ça sent la bête sauvage. Le lapin, principalement.
Le billet d'aujourd'hui du Mix :
Unième journée - J moins zéro
Du Puy à Saint-Privat-d'Allier - 23,5 km, 6 h.
Départ de la rue Saint-Jacques. L'émotion est à son comble (voir la première photo, ci-dessus).
Saint-Privat-d'Allier est un joli village, bâti sur un relief volcanique.
Je cherche un endroit pour le bivouac du soir. Le plateau de Haute-Loire est calme et serein sous le ciel bleu.
Suite à une erreur forcément regrettable, M & M se retrouvent à 4 km au nord de la destination prévue. Mesures prises pour éviter qu'un tel drame se reproduise : avant de suivre un balisage, s'assurer qu'il s'agit du bon GR. Ici, le GR65 se mélangeait avec le GR40. Et je me suis aperçu que la carte de chaque étape qu'utilise Martine est au 1/150 000, alors que celle que j'utilise moi est au 1/50 000. Il m'est facile de lui montrer où elle s'est trompée. Et tous les soirs je photographie les cartes au 1/50 000 avec son bigophone, et non pas avec son bigorneau, imbécile de complétion automatique.
Nuit à Mercœur, dans les bois, à une altitude fondamentalement desprogienne : 1 111 m.
La canicule nocturne se limite à 3 degrés, très supportables : nos duvets se révèlent de bonne qualité.
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Je n'ai rien écrit aujourd'hui, voici la prose du Mix :
Arrivée au Puy dimanche après-midi, ça nous laisse le temps de trouver un emplacement pour la nuit.
Ce sera à Saint-Vidal, à quelques km du Puy. Nous sortons le salon, comme s'il faisait chaud.
C'est notre première nuit de camping chez les sauvages.
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Dans 5 dodos, je m'en vais à Saint-Jacques-de-Compostelle !
Ouais, à pattes.
Avec Martine, à pattes également.
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Surtout le premier : il parle de moi !
C'est mon premier blog, mon premier article, et je suis impatient d'aller frotter mes coussinets sur le GR65.
Merci Stann pour avoir pris l'empreinte de ma patte.
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